154° Une bonne claque aux mauvaises odeurs.

Publié le 10 mars 2008 par Jacques De Brethmas

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Vanneste battu dès le premier tour à Tourcoing, Panaf repartie pour un tour d'opposition à Paris, Cavada en perdition dans le 12°, Lelouche battu par un dissident dans le 9°, la vie politique est dure pour les homophobes durs ou mous qui ont joué le populisme en espérant se faire élire sur le dos des gays.

A Tourcoing, où la droite avait mis de grands espoirs sur les épaules machistes de Vanneste, un Monsieur Delannoy, premier adjoint du maire sortant PS, est élu au premier tour avec 53%, devant un Vanneste à 30%, si dépité qu'il insulte le candidat du Modem croisé devant la mairie...

(Le Monde.fr, 10.03, Geoffroy Defresnes).

Cette gifle infligée à l'homophobe n'est pas seulement une victoire du respect républicain pour les citoyens LGBT... Par son truchement, l'UMP lorgnait en effet sur la présidence de la communauté urbaine. Marc-Philippe Daubresse voit donc le fauteuil convoité lui échapper, et accuse les journalistes d'en avoir trop fait sur les condamnations pour homophobie de son cheval de Troie Vanneste. C'est toujours de la faute des pédés, de toute façon. Joli panier de crabes, en tout cas.

A part cette jouissive satisfaction que nous offrent les Chtis, la campagne a été émaillée de petits incidents délicieux. La dame de Panafieu, candidate à Paris, n'a pas démérité. Interrogée par e-llico sur le refus obstiné des élus UMP parisiens de voter contre les subventions aux associations LGBT, elle a démontré, quelques jours avant sa déroute – et alors que le vent mauvais des sondages en berne soufflait déjà-, une étrange et soudaine sollicitude pour nous autres pauvres pédés, (« Aujourd'hui, nous devons amplifier notre action... [quelle action?? ndlr] et regarder vers l'avenir »), et elle s'érige en victime: « Depuis 2006 que je suis présidente du groupe UMP du Conseil municipal, nous n'avons plus voté contre ces subventions ».


Pour éclairer le lecteur, il convient de préciser que si, effectivement, son groupe a cessé de voter contre, il ne s'est pas mis à voter favorablement pour autant! Il s'est contenté de s'abstenir. Mais depuis, les polémiques sur le montant et l'opportunité de ces subventions n'ont étrangement cessé de se multiplier, la dernière en date mettant en cause Jean Marie Cavada, (battu aussi), qui déclare n'avoir pas entendu des déclarations antisémites et homophobes prononcées en sa présence, caméras de télévision à l'appui.

Et pas de pot encore pour la Panaf: au moment où elle susurrait ses propos lénifiants à l'endroit des gays au micro d'e-llico, son fantassin Roger Auque (largement battu dans le 9° arrondissement) proclamait qu'il entendait défendre et promouvoir les valeurs chrétiennes! l'UMP devrait proposer à ses candidats un stage de formation afin qu'ils ne confondent plus la restauration avec la République...

Et quelques jours avant le grand jour, la Marquise de Panaf, toujours elle, décidait de faire peuple et d'endosser le ciré jaune des balayeurs pour aller démontrer devant les caméras que « Paris n'avait jamais été aussi sale », en compagnie d'un escadron de « techniciens de surface ». On a les arguments qu'on peut. En tout cas, elle est exaucée: les Parisiens ont balayé.

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