Ester, c’est aussi l’utilisation de l’ésotérique solfeggio scale, une échelle de fréquences qui permettraient de réparer ou modifier l’ADN. Selon Jimmy Lee, « il y a eu des tests scientifiques : en jouant un do sur cette solfeggio scale, des molécules d’eau trouvaient une forme beaucoup plus symétrique, mathématique. Quand on pense que notre corps est composé à 90 % d’eau… ».
A la lecture de ces quelques lignes, on pourrait penser que les TTT font de la musique scientifique, réservée à une élite composée d’avant-gardistes et de théoriciens. Et cette impression se confirmerait presque à l’écoute de l’intro Rolling – Kiss the Universe et du très difficile d’accès Starlatine. Mais ce serait omettre le rôle prépondérant joué par la voix de Suzanne Aztoria qui ajoute une dimension pop aux tendances arty de certains morceaux : elle se complait dans des mélodies lascives, douces et élastiques, et se rapproche parfois de la glossolalie tant les paroles restent mystérieuses.
Le premier effort des TTT est donc un disque Post-Punk/Shoegaze/Dreampop, sous influence Cocteau Twins, My Bloody Valentine et Broadcast, mais parvenant à éviter les clichés du genre. On se retrouve plongé dans un univers vaporeux où voix et instruments se mêlent dans un tourbillon sans fin (Dies in 55, Strangling Good Guys, Los Angered…)
Ester se rattache plus à l’art optique et cinétique qu’à un courant musical précis, comme l’illustre le clip de Engelhardt’s Arizona.
Article Réalisé Par Jim Calamel