La critique géante de Borat
En 1947 et malgré la fin de la guerre, Walt Disney continue néanmoins les films à petits budgets avec plusieurs sketches.
C'est le cas de Coquin de printemps, film composé de deux sketchs entrecoupés par une présentation d'Edgar Bergen, ses marionettes, Luana Patten et Jiminy Cricket, la conscience de Pinocchio. Si le film est encore connu de nos jours c'est en grande partie à cause du segment Mickey et le haricot magique.
Un court tellement populaire qu'il sera (comme d'autres courts de films à sketchs) enlevé du film pour être distribué seul en VHS ou DVD.
Si bien que l'on oublie le pauvre Bongo. Il faut dire que ce court est moins bon, emmerdé par une voix off agaçante. On y suit Bongo l'ours, star d'un cirque comprenant que trop tard que ses maîtres l'exploitent.
Il se met alors en tête de devenir une vraie bête de la nature.
Il y rencontre une très jolie oursonne dont la coutume est de la séduire en lui foutant des claques. Je ne sais pas vous, mais ça sent le syndomasochisme à plein nez. Manquerait plus que l'albinos du Da Vinci Code et le tour est joué.
Même si sympathique, ce court n'atteint pas le sommet qui suit. Introduit habillement par Edgar Bergen et sa marionette satyrique Charlie (bien avant Jim Henson, qui l'invitera dans des projets entourant ses Muppets, Bergen était un des plus célèbres ventriloques qui soit), Mickey et le haricot magique est une adaptation assez libre du conte Jack et le haricot magique et Jack le tueur de géants, issue du folklore britannique. Par ailleurs, rappelons que Brian Singer donnera sa version dans quelques mois (voir mon article dans la catégorie preview). Mickey (non c'est vrai ?!), Donald et Dingo sont sur la paille et leur ventres crient famine.
C'est là que Mickey trouve trois haricots. La nuit, les haricots poussent de manière gigantesque jusqu'à atteindre un autre monde.
Là, nos amis tombent dans un drôle d'univers avec des animaux géants et surtout un garde manger. Ce qui donnera une séquence assez délirante où l'ami Dingo essayera vainement de récupérer son chapeau sur une gelée particulièrement flexible.
Comme à son habitude, le héros, que le veuille ou non Disney, n'est pas Mickey mais ses camarades. Clairement si il reste le meneur, mais Dingo et Donald sont largement plus drôles. Ce dernier donnera lieu à une superbe séquence de folie où il essayera vainement de bouffer une vache !
Le géant incarné par Richard Darbois se révèle sympathique au détriment d'être méchant, sorte d'ahuri géant ne comprenant rien à la situation.
Rien que pour ce passage, Coquin de printemps mérite d'être vu.
Un Disney valant énormément pour son excellente adaptation de Jack et le haricot magique.
Note: 16/20