Un jardin romantique secret...
Le jardin du palais Soranzo Cappello est l'un des plus beaux jardins de Venise. Caché derrière le palais qui abrite des bureaux de l'administration, il est toléré, aux heures d'ouverture du palais (heures de bureau), de pousser la porte qui mène au jardin et de le visiter librement. Il faut évidemment rester discret et respecter intégralement les lieux. Celui-ci s'articule autour de deux parties principales : face au palais, une cour abrite les statues de Jules César et des onze premiers empereurs romains, allusion à la richesse de la famille Soranzo, qui fit construire le lieu au XVIIe siècle. La cour ouvre sur le jardin principal, au fond duquel trône un pavillon à huit colonnes, surmonté de statues allégoriques. À droite, la deuxième partie du vaste jardin est occupée par une pergola et une pelouse avec quelques arbres fruitiers. Le jardin a été rénové par le ministère des " Beni e Attavità Culturali " (ministère de la Culture italien) au moment de son rachat, grâce à une gravure de Vincenzo Coronelli (1709) qui représentait le jardin. Il a été fait le choix (judicieux) de laisser sauvage une partie du jardin, en accord avec les évocations qui en ont été faites par Gabriele dAnnunzio dans Il Fuoco et Henry James dans les papiers de Jeffrey Aspern. Le résultat, extrêment romantique est très réussi.
Source ©Venise Insolite et Secrète Jonglez
un clin d'oeil à la partie droite sur les arbres fruitiers et la pergola...Vues sur la façade du palais et la cour
Déjà à ce moment-là (clic), en passant devant la grande porte, j'avais aperçu au fond d'un immense hall, un jardin extraordinaire... mais ce n'était pas les heures de bureau !Quelques jours plus tard, je prends donc la direction du rio Marin, pour tenter à nouveau mon exploration.Le palais est ouvert au public, je traverse le long et large hall, sombre, au fond une clarté inouïe !Il y a une clé sur la porte vitrée, je la tourne et je pénètre dans la cour ...À cette heure matinale, il n'y a que les oiseaux pour me tenir compagnie.Instants magiques, je me fais discrète, je n'ose à peine bouger, je marche presque sur la pointe des pieds pour ne pas faire grincer le gravier, je ne veux pas troubler la quiétude de ce jardin poétique. Voilà j'ai respecté les consignes, je m'éclipse, je n'ai vu personne... Encore une fois je suis émerveillée de découvrir de tels espaces, si vastes.J'avais souvent arpenté la fondamenta en ignorant qu'un tel univers se cachait juste derrière la porte monumentale de ce vieux palais.
La lumière matinale est un peu trop forte et pâle, j'ai fait quelques essais pour "vieillir" les photos 2-3-5.