Le succès de la Mini qui a vécu une nouvelle gloire sous la houlette de BMW, puis de la Fiat 500, belle surprise de la firme turinoise, de la renaissance du mythe DS de Citroën avec la DS 3, sans oublier le constructeur allemand Volkswagen initiateur du néo-rétro qui a relancé une nouvelle fois sa Coccinelle, donnent des idées Renault.
La marque au losange qui patine un peu, espère captiver le monde automobile (et les clients) avec ses prochaines voitures électriques, tout en se lançant à son tour dans le revival, elle surfe ainsi sur la tendance de l'auto premium accessoire de mode, de l'objet « it car ». Ce concept fait écho à des citadines historiques revampées, très stylées et vendues chères, très chères, exactement comme certaine marques de mode haut de gamme ou de maroquinerie de luxe qui cherchent à séduire les fashionistas du monde entier avec le « it bag » de la saison.
Renault a donc révélé qu’il devrait mettre sur le marché à l'horizon 2014, une nouvelle R5. D'esprit vintage contemporain, ce véhicule pourrait renouer avec le succès de sa devancière dénommée aussi à l’époque la « Supercar qui avait tout d’une grande », qui a été créé en 1972, a été produite à 5,5 millions d'exemplaires et a été vendue jusqu'aux États-Unis sous l'appellation "Le Car", sans parler des déclinaisons sportives très prisées en leur temps.
La R5 a été la première voiture de nombreux étudiants, de jeunes femmes ou de seniors qui lui trouvaient un usage facile et une allure aimable. Renault pourrait profiter de ce capital sympathique et de cet attachement passé pour débouler dans les roues de Mini, Fiat, Volkswagen ou DS. Mais devenir une marque fashion capable de produire des « it product » ne se décrète pas, il faut dans les gènes un peu plus que de la bonne volonté et une part de magie qui manque à Renault dont les immatriculations ont baissé de plus de 25% en Europe depuis le début de l'année: un blockbuster serait le bienvenu pour les ventes, une « it car » pour l'image...
Photos : © Renault