- Le synopsis :
Après la révolution industrielle, l'Europe a été submergée par une substance étrange et dangereuse, l'écryme. Reliées par un fragile réseau de traverses d'acier, seules quelques cités gouvernées par l'aristocratie capitaliste émergent dans cette mer corrosive. Mais sous le joug de la Propagande, la révolte gronde... Quand un dirigeable porteur d'une précieuse cargaison clandestine s'échoue dans l'écryme, c'est Louise Kechelev, avocate-duelliste et fille de révolutionnaires praguois, qui est chargée de récupérer la cargaison. Dans la même zone, un régiment de hussards en mission de reconnaissance a été décimé par une mystérieuse crise de folie. Seul survivant, le commandant Léon Radurin doit fuir les foudres de la Propagande. Pour Louise et Léon, c'est le début d'un voyage sans retour aux confins des traverses, où se murmure le nom d'une cité perdue : Bohème.
- Mes impressions :
Je pense que ce n'était vraiment pas le bon moment pour lire ce livre... En effet, après la lecture des trois tomes des Chroniques des Féals en moins d'un mois, trilogie qui m'a laissée sur une impression mitigée, j'avais envie de passer à autre chose. Mais je me suis engagée dans un partenariat sur Bookenstock à l'occasion du Mois de Mathieu Gaborit. Je me suis donc malgré tout lancée dans Bohème.
Au début, en relisant la quatrième de couverture, je me suis dit que ça avait l'air totalement différent des Chroniques des Féals, avec cette fois un univers steampunk, pas de magie mais une ambiance ère industrielle avec l'oppression du régime politique en arrière plan. Je ne me suis pas trompée : l'univers est très différent de celui de mes précédentes lectures, mais la plume, elle, a conservé toutes les qualités et tous les défauts relevés dans Les Chroniques des Féals.
Du côté des points positifs, on a toujours l'imagination débordante de l'auteur, un monde étrange et dérangeant, avec une pointe de poésie comme dans Chronique du Soupir. Le mystère qui plane autour de l'ecryme, cette substance à la fois dangereuse et fascinante, est tout à fait intéressant. J'ai aussi beaucoup aimé le métier de l'héroïne, Louise : une sorte d'avocat qui, au lieu de plaider à la cour, défend son client à coup de duels à l'épée ou au pistolet !
Mais une fois de plus, l'univers intéressant et original ne suffit pas, et je n'ai pas réussi à accrocher à l'intrigue. Je n'ai d'ailleurs pas tout compris à cette histoire de révolution contre la Propagande. J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages, qui sont assez survolés finalement. J'ai eu l'impression de les voir de manière totalement détachée... Je ne sais pas si c'est du à mon overdose de Mathieu Gaborit ou au style de l'auteur. Et concernant le rythme du récit, il est assez étrange, j'ai trouvé qu'on passait d'une scène à l'autre trop rapidement, comme s'il manquait une sorte de liant pour assurer la cohérence de l'ensemble.
Je suis tant bien que mal arrivée à la fin du premier tome, Les Rives de l'Antipolie. J'ai ensuite fait un tour sur la blogosphère, notamment les avis des membres du Cercle d'Atuan, qui avaient fait une lecture commune sur Bohème l'année dernière. Et verdict : je n'ai pas envie de continuer la suite, je n'accroche ni à l'histoire ni aux personnages, et même si l'univers est intéressant, je pressens que je n'en apprendrais pas beaucoup plus en lisant la suite du bouquin. Je décide donc de m'arrêter là et de ne pas me forcer plus.
Merci tout de même aux Editions Folio SF et à Bookenstock pour ce partenariat !
- Ce qu'il faut retenir :
Un univers steampunk assez original avec notamment l'ecryme, cette substance si particulière, à la fois dangereuse et fascinante. Mais le décor sympathique n'a pas suffit pour me convaincre : l'intrigue m'est passée au dessus, et les personnages ne m'ont pas accroché du tout. Je fais une overdose de Mathieu Gaborit, et je n'ai pas réussi à terminer ce livre... Que je n'ai sûrement pas entamé au bon moment.
Trolle n’a pas aimé.