Le chien est devenu au fil du temps le sujet central du travail de William Wegman. Mais, ce ne fut pas une évidence pour lui. Au départ, il ne voulait pas de chien, il était persuadé qu’un animal le gênerait plutôt qu’autre chose. Mais, voilà son épouse voulait éperdument un chien. Elle tombe alors sur une petit annonce dans le journal : une vieille dame vend un chien de race Braque de Weimar. En se rendant sur place, sa femme tombe littéralement « amoureuse » de l’animal. Mais Wegman est toujours réticent à l’idée d’avoir un chien. Il propose alors de lancer une pièce de monnaie : si elle tombe sur face, ils achètent le chien. La pièce tomba cinq fois de suite sur face. Il appela son chien « Man Ray » mais leur collaboration ne fut pas immédiate.
A l’atelier, Wegman amène désormais Man Ray, le chien, pour avoir de la compagnie. C’est alors qu’à plusieurs reprises, le chien entre dans le cadre de l’appareil photo, alors que son maître travaille. C’est ainsi que Wegman et Man Ray ont commencé une longue collaboration, qui deviendra emblématique pour l’artiste et qui lui donnera son immense succès.
Suite à la mort de Man Ray, il achète un autre chien de la même race « Fay Ray ». Puis, il continuera son oeuvre, des photographies plus ou moins minimalistes ou décalées, des courts- métrages toujours en mettant en scène Fay Ray, ou ses successeurs : Batty, Chundo, Crooky, Chip, Candy ou Penny.
Ses compositions canines lui ont valu une stature internationale et de très nombreuses expositions, du Whitney Museum au musée d’Art moderne, à New York, en passant par le centre Georges-Pompidou. Il est aujourd’hui mondialement connu et continue toujours de travailler et de produire en tant qu’artiste, toujours entouré des ses chiens, dont il ne pourrait plus se séparer.