La psychanalyse, sujet à priori intéressant pour un film, est le centre de A Dangerous Method.
Je dois avouer tout de suite que je n’ai pas compris en quoi la méthode était dangereuse car il n’arrive malheur à aucun des protagonistes.
Le sujet du film n’est en tout cas pas la folie : si Sabina Spielrein est hystérique au début de l’histoire (mais alors vraiment Très hystérique au point qu’on se demande si Keira Knightley a déjà vu des fous ou si elle joue mal) elle ne tarde pas à guérir et le processus de sa guérison n’est absolument pas montré.
Ce qui est montré de la psychanalyse dans A Dangerous Method ce sont uniquement les débats théoriques entre Carl Jung et Sigmund Freud, débats auxquels Sabina Spielrein, devenue elle-même analyste, ajoute son grain de sel de temps en temps.
Il s’ensuit un film excessivement bavard, cérébral dans le mauvais sens du terme, démonstratif. Même la liaison qui unit Sabina Spielrein et Carl Jung ressemble à quelque chose de démonstratif et superficiel, qui n’est là que pour illustrer un manque de déontologie de la part de Jung.
Tant qu’à parler de la psychanalyse j’aurais aimé voir explorées les profondeurs de l’inconscient, toucher du doigt ce qu’est la folie, sentir un peu plus de finesse et de tension.
Point positif du film : Vigo Mortensen campe un Sigmund Freud étonnant et intéressant.
Vous l’aurez compris, je n’ai pas été convaincue, ça m’a semblé très moyen.