Tu sais bien, je suis plutôt grognon quand on parle des chasseurs, limite inconvenant. Je râle, je m'emporte, je les traite comme de la bouse mais là, je reconnais humblement, en définitive, que ce gouvernement a eu raison de confier à cette catégorie de types la lourde tâche de gérer une biodiversité en péril et d'éduquer les gosses français à l'environnement (et les ados également, qui s'en branlent de tout ça et qui font rien qu'à fumer du shit même pas bio).
Tu vois, j'aurais beaucoup apprécié, et le mot est faible, qu'un chasseur comme celui que je vais te présenter, éduque mes mioches. Quelque part, c'est rassurant de pouvoir compter sur des mecs comme ça; exemplaires, oui, on peut dire cela. Pétris de qualités, assurément. Bien sûr, ils ont des défauts mais qui n'en a pas, hein ? Arrêtons de chercher la petite bête !
Mardi 21 février, à Assérac (Loire-Atlantique), il était blindé; et en colère. Pour un problème de bornage de propriété, il s'en est pris aux ouvriers qui bossaient pour son voisin. Parmi les 8 fusils de chasse qu'il possédait, il en a choisi un, l'a chargé et a tiré en l'air pour faire fuir les ouvriers. L'un deux s'est malheureusement trouvé à portée de main du dingue, qui a appuyé son flingue sur le torse du pauvre homme, style si tu bouges j'te descend.
Les gendarmes l'ont gaulé et placé en garde à vue. Avant de comparaître le 3 avril, il est en taule, un temps suffisant pour "effectuer un sevrage alcoolique et une expertise psychiatrique", selon le président du tribunal.