Appelez ceci twiramisu si vous le souhaitez, je me suis pris d’un emballement hier matin, lorsque j’ai voulu faire appel à l’équipe Twitter, pour m’aider à réaliser mon premier vrai tiramisu. Je dis vrai, car à part ceux déjà tout préparés du Delhaize, je ne me suis jamais cassé la tête à en réaliser un.
C’est désormais chose faites (clap clap clap), et grâce en particulier, aux conseils avisés de mes bien-aimés followers; dans le désordre; Stefan aka @yapakka (surtout sa femme!), Alexandra aka @joli_tambour, Sofie aka @_siropi_, Angélique aka @angelninia et Mélissa aka @melissa_bxl. Merci à vous!
Une première pour moi
La cuisine, c’est tout un art. Or, on dit que je suis artiste, mais je pense ne pas encore avoir trouvé les bons accords pour jouer dans la cuisine des grands. La musique me convient bien mieux. Mais il fallait bien que je me lance un jour dans ce remix de casseroles, produits frais, sauces et autres épices dont je ne connais pas du tout les noms.
J’en conviens, le choix du tiramisu comporte peu de risques en soi. Séparés le blanc du jaune d’œuf est certes une opération délicate, mais au bout de 5 fois sans erreur ni coquille, je peux recevoir ma première médaille en chocolat, non?
S’en suit un dosage du sucre qui me laisse dubitatif: 5 cuillères à soupe de sucre. 5 cuillères à soupe…? ça représente combien ça? elles sont comment chez vous, vos cuillères? pas les mêmes que les miennes j’imagine? Bref, quelques secondes de stress n’allaient pas me déconcentrer dans ma tentative glucosée! Je me lance. On verra bien après. Je mets donc 5 cuillères à soupe de sucre. Ni plus, ni moins.
Vous doutez? à cet instant, moi aussi
Mais je continue à suivre les recettes reçues; je mélange donc les jaunes d’œufs avec le sucre et les 500gr de mascarpone. Ce fromage frais fait donc enfin son entrée tant attendue dans l’arène. A nous deux, ma fraîche!
(quelques minutes plus tard)
Mon fouet semble souffrir autant que moi. Je ne mélange pas, je malaxe, je me bats face à cette masse qui se mixe douuuuucement dans le récipient… ça semble très épais. Et des grumeaux apparaissaient un peu partout. Je dois continuer. Il faut (se) battre. Encore et encore. C’est un combat acharné. Et j’étais loin d’avoir dit mon dernier mot!
De la neige fin février?
Je repose ma main pendant quelques secondes. Je reprends mon souffle. Et je m’attaque aux blancs d’œufs. Beaucoup plus facile a priori. C’est léger, on ne fait que fouetter, fouetter, fouetter. Bref, un jeu d’enfant. … … Mais qu’est ce que c’est long! Après 3 minutes de travail, une légère couche blanche apparaîtra. J’en avais pour un bol complet!…
(5 minutes plus tard)
Mon poignet n’en peut plus. Je comprends à cet instant que le métier de cuisinier est dangereux. Une tendinite peut arriver à tout moment (oui oui!). Je suis contraint d’arrêter quelques secondes. Reprendre des forces, goûter à l’amaretto maison (passage obligé), et retrouver les sensations du mouvement perpétuel, rythmé au bruit bizarre du fouet sur le bord et le fond du bol. Cette scène est digne d’un thriller vaudou, lorsque les “chtok chtok chtok” emballent le corps, enivrent l’esprit et propulsent le mouvement du poignet à une vitesse jamais égalée jusqu’alors…
Je retrouve les sensations d’un bon vieux beat techno, où Carl Craig m’empêchait de stopper ma danse effrénée. Sauf qu’ici, cette musique, c’est moi tout seul qui la créait.
Non, je n’ai pas encore les yeux retournés. Revenons-en à mon tiramisu…
Une touche made by moi
Un tiramisu reste un tiramisu. Rien de bien savant. Pour faire “un peu” original, j’ai allumé la Nespresso. On me conseillait du café froid ou tiède. Une capsule d’Indriya suffira, pour l’équivalent d’environ 3 grandes tasses. Pas trop fort donc. Tant que le café est chaud, je verse une bonne cuillère à soupe d’amaretto maison. Pensez à en mettre deux ou trois, car j’ai malheureusement trop peu goûté l’alcool dans cette première tentative. La version Jack Daniels de Sophie a l’air pas mal non plus (même si je n’aime pas trop le whisky).
Le temps que le café refroidisse, je verse le blanc battu en neige dans le mix mascarpone, jaune d’œufs, sucre. Je pleurais déjà à l’idée de devoir battre le tout à la force de mon poignet (presque mort), mais en réalité, la différence entre la pâte du mix et le blanc léger des œufs permet de mélanger sans se faire mal. (et c’est là que j’apprécie l’effort, on n’a pas fait tout ca pour rien!!!!
L’assaut final
Pour pas faire comme tout le monde, j’ai choisi un plat rond. Les biscuits boudoirs du Colruyt ont été légèrement trempés dans le café tiède pour constituer la première couche “dure”. J’ai ensuite versé la pâte par dessus. Puis, j’ai à nouveau placé des biscuits imbibés de café pour former la deuxième couche. Une nouvelle couche liquide, puis une troisième rangée de biscuit et j’ai versé le fond du récipient par dessus, tout était parti.
Note pour la femme de Stéphane: je n’ai pas choisi les Lotus Speculoos cette fois-ci, mais promis, je me rattraperai au prochain essai!
Noyés, complètement noyés. (pauvres biscuits!)
On ne voyait plus un seul boudoir. L’invasion du liquide jaune/blanc avait été totale. Pour briser ce monochrome, la touche de poudre de cacao amer parsemée sur le plat est essentielle! Pour cela, j’ai choisi le cacao bio du Colruyt, un délice! Prochaine fois, je ne manquerai pas de mixer des spéculoos et de les verser en poudre, comme Alexandra me le proposait. Ce sera pour la v2 aussi!
J’ai laissé le plat au frigo pendant 6h, ce qui n’est pas suffisant, tout le monde me recommande au minimum 8 à 24h! (je perds ma médaille en chocolat du début de ce post :p). Cela n’a pas empêché mes beta testeurs d’hier soir de se resservir à souhait, mon pari était donc gagné! #meHappy!
Fini les poésies, place aux images… et régalez-vous!
(poke @zanlaura et @newchette qui ne m’ont pas dévoilé leurs recettes originales ultra protégées!!