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Critique Ciné : Beur sur la Ville, kebab garni...

Publié le 26 février 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Beur sur la Ville // De Djamel Bensalah. Avec Booder, Issa Doumbia, Steve Tran.


Après Neuilly Sa Mère, le réalisateur Djamel Bensalah était de retour avec une comédie franchouillo-beur assez burlesque. Alors que c'est un genre de prédilection de Eric & Ramzy (d'ailleurs ce dernier se travesti dans le film en étant guest durant quelques lignes de dialogues), ici c'est avec plus d'intelligence que le pastiche a lieu. Beur sur la Ville n'est pas un film exempt de cliché ni même d'un scénario vraiment mauvais, mais il y a un truc qui permet de passer un moment sympathique sans trop réfléchir. Le film apparaît finalement comme d'un côté de l'esbroufe pour faire passer un message à la société (comme le fût Neuilly sa Mère avec plus d'intérêt et de conviction), mais Beur sur la Ville se veut aussi divertissant de par cette farandole de guests et stars du cinéma français (on va notamment voir Gérard Jugnot, Gilles Lellouche, Yves Rénier, Josiane Balasko, Roland Giraud, Sandrine Kiberlain, Biyouna, Valérie Lemercier, Jean Claude Van Damme, Marilou Berry et j'en passe). Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il les case bien ses stars le scénario, bien mieux que beaucoup d'autres films du genre.
A 25 ans, Khalid Belkacem avait tout raté : son BEPC, son code de la route, son BAFA, et même son BCG. Il ne s'attendait pas à devenir le premier "discriminé positif" de la police. Mais comme dit sa mère, "C'est ça, la France ! Elle donne sa chance à tout le monde !"
Même si l'on doit le très mauvais Big City à Djamel Bensalah, on ne peut pas trop lui en vouloir pour Neuilly sa Mère qui était malgré tout, assez drôle. L'ensemble de Beur sur la Ville est pas totalement réussi, les dialogues sont mouchés, et surtout on voit que l'histoire n'en mène pas lourd mais voilà, je sais pas, j'ai passé un moment correct. Peut être que c'est parce que j'ai vu l'un des pires films de l'année précédemment, mais je ne suis pas sur que ce soit uniquement pour ça. Et moi qui suis bon public, je n'ai pas tellement ri. Ce n'est donc pas un film hilarant. C'est juste cette idée que derrière cette histoire con con, on ait un film libre qui s'amuse et se moque de tous les codes du cinéma. Car il n'y a aucune logique, notamment quand Booder se retrouve à pleurer et que pendant ce temps, on retrouve Sandrine Kiberlain à moitié déguisée en pute à discuter son bout de jambon avec Josiane Balasko.
Et justement la Josiane, qui est sans conteste le meilleur personnage du film (et la tueuse d'ailleurs mais ça, on le sait dès le début du film). J'ai édoré ce personnage, responsable de l'humour et de ce qui m'a fait rire dans ce film. Au fond, Beur sur la Ville ne réinvente rien, le film s'embrouille rapidement dans un gloubiboulga de grand n'importe quoi, mais je ne suis pas sûr que le but de ce film soit vraiment de raconter quelque chose de cohérent. Quant à la réalisation, elle est digne d'un téléfilm, et n'a rien de bien exceptionnelle, de même que le montage assez anarchique. Mais je ne veux pas trop critiquer ce film car je ne l'ai pas détesté non plus même si je dois reconnaitre sa pauvreté. Parfois, le cinéma n'a pas besoin d'offrir des effets de style afin de lécher les bottes des spectateurs cinéphiles, cela peut aussi passer par un divertissant gouffre, qui nous laisse passer 1h30 sans s'ennuyer la plupart du temps… P.S : Quelle surprise de voir la carrière de Jugnot s'offrir le pire du cinéma d'années en années...
Note : 5/10. En bref, certes pas excellent mais pas non plus trop mauvais, Beur sur la Ville c'est une comédie sympatoche avec des dialogues corrects et un cast multi-étoilé entourant de jeunes (presques) inconnus.


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