Les joyeux bourgeons sont sur le qui-vive
Ils pointent à l’horizon, drus et verdoyants
Ayant poussé tels perce-neige et vaincu la bise
Et moi, je suis là sur des charbons ardents
J’attends avec impatience le joli printemps
Le printemps des poètes, celui où l’âme renait
Où les vers sortent de terre et fleurissent
Aux boutonnières, en rimes écloses dès la rosée
J’irai dans les jardins clamer la beauté du myosotis
Dépeindre les sept couleurs de l’arc-en-ciel
Exprimer ton sur ton ce doux dégradé, faire rêver
Jusqu’aux oiseaux qui siffleront ma chanson
Jusqu’aux ruisseaux qui murmureront mes secrets
Vous entrainer dans une valse où le bandonéon
Diffusera un air doux et léger, un air printanier.