Depuis l’arrivée d’Arsène Wenger à Arsenal en 1996, les Gunners dominent le Nord de Londres en matière de football. Longtemps, Tottenham a été derrière Arsenal. Mais ce temps semble révolu et la passation de pouvoir pourrait avoir lieu ce dimanche à l’Emirates Stadium.
Mais Arsène Wenger, le coach des Gunners, ne veut pas abdiquer malgré les dix points d’écart au classement entre Arsenal et Tottenham : « On fera les comptes à la fin. Depuis que je suis là, j’ai toujours terminé devant Tottenham. Quinze fois sur quinze » insiste Arsène Wenger. Le technicien français ne pratiquerait-il pas là la politique de l’autruche ? Car la réalité est bien là. Ce sont les Spurs qui cette saison mènent la danse dans le Nord de Londres. Depuis un an et demi, sous la houlette d’Harry Redknapp, Tottenham est en pleine ascension, porté par des joueurs de talent comme le Gallois Gareth Bale, le Croate, Luka Modric, ou encore l’ailier anglais, Aaron Lennon. Une équipe tournée vers l’offensive qui a la saison dernière enchantée l’Europe. Une Europe que les Spurs devraient retrouver la saison prochaine.
Certains consultants locaux, Lee Dixon en tête, n’ont pas hésité à parler du « derby du Nord le plus important pour Arsène Wenger depuis qu’il est arrivé à la tête de ses Gunners ». Car Arsenal va mal et reste sur deux défaites face au Milan AC (4-0) en Ligue des Champions et face à Sunderland (2-0) en FA Cup. On évoque même un manque de confiance désormais du groupe envers le manager Arsène Wenger : « Vous pensez qu’ils auraient fait exprès de prendre 4-0 à Milan ? « questionne Wenger aux journalistes qui s’interrogent. Des joueurs également mis en cause dans la mauvaise passe que traverse l’équipe londonienne : « Il a toujours protégé ses joueurs. Mais là, il faut une prise de conscience individuelle et collective. Parce que si on joue au jeu du ‘c’est la faute à untel’, il n’est pas dit qu’Arsenal se qualifie même pour l’Europa Ligue. Ces joueurs sont fragiles, ils peuvent sombrer » prévient Emmanuel Petit, ancien joueur d’un Arsenal conquérant à la fin des années 90 début des années 2000.
Robin Van Persie, le capitaine courage, qui tient à bout de bras cette équipe, considérée comme la moins bonne depuis le début de l’ère Wenger, veut rester positif : « Ils sont devant nous au classement pour la première fois depuis des années, et cela ne dépend que de nous de changer les choses en gagnant contre eux. Nous devons essayer de nous rapprocher d’eux. Gagner contre eux est vital, et c’est le moment idéal pour les affronter » estime le buteur néerlandais.
Pas sûr que ce soit vraiment le bon moment. Tottenham est actuellement portée par une vague d’optimisme dans laquelle elle s’appuie sur son manager, Harry Redknapp, l’homme qui peut sauver l’Angleterre à l’Euro 2012. Un technicien moyen avec 38 % de victoires en Premier League à la tête de clubs comme West Ham, Portsmouth, Southampton, jusqu’en 2010 mais qui a porté ce pourcentage à 51 % pour ses seuls matches à la tête des Spurs. Plus que jamais, Harry Redknapp est l’homme qui fait gagner Tottenham et qui peut pour la première fois depuis longtemps, porter son équipe devant le rival du Nord. Un premier début de réponse ce dimanche après-midi à partir de 14h30