Mon défi ce matin est d'évoquer « The Voice » sans marcher sur mes propres pieds avec ce que j'ai déjà écrit sur le sujet pour Le Plus. Je fais mes gammes de bon matin avec la télé-réalité et ça ne peut pas me faire de mal. J'avais choisi d'arriver totalement vierge face à « The Voice ». J'ignorais à peu près tout du concept et c'est à mon corps défendant que j'avais appris que Jenifer, Louis Bertignac, Garou et Florent Pagny faisaient partie du jury, extrêmement crédible de cette émission. Deux jurés sur quatre que j'apprécie, c'était déjà inédit pour moi dans une émission de ce genre. Mais en dehors de cela et de l'idée floue que les juges ne verraient pas leurs poulains, je ne savais rien ou presque de l'émission. Je croyais même que Benjamin Castaldi allait la présenter alors que c'est Nikos qui s'en charge.
Evidemment, quand on découvre un nouveau télé-crochet ré-vo-lu-tion-naire, comme je ne sais plus quelle marque automobile des années 80, on joue immédiatement au jeu de comparaisons. Pour me dérouter, l'émission a commencé par une terrible performance du jury sur le tube de l'année, « Rolling in the deep » d'Adèle. Ils étaient sans doute censés gagner ainsi leur crédibilité, je suis très réservée sur leur performance façon « Enfoirés », les costumes rigolos en moins. On va dire que leurs voix ne s'harmonisent pas réellement (ensemble).
Ensuite, nous sommes entrés dans le vif du sujet. Le jury a bien le dos tourné aux candidats, rendant ainsi le rêve de Dove Attia, qui fermait beaucoup les yeux à Baltard, réel. D'ailleurs, même s'ils ont le dos tourné, les jurés ferment les yeux, mais ce n'est qu'un détail. Il m'a fallu une bonne demi heure pour comprendre que les candidats avaient été pré-castés et que nous n'allions donc pas avoir de casseroles désastreuses. J'ai mis vingt minutes également à conclure également que certains pouvaient être éjectés de l'émission. « The Voice », ce n'est pas tout à fait « l'école des fans ». Ces premiers ajustements réalisés, j'ai vite compris en revanche que comme dans « X Factor », les jurés seraient plus que des casteurs. Ils vont effectivement se muer en coach des candidats qu'ils auront choisis ou qui les auront choisis, car nouvelle innovation, et c'est au moins la deuxième de l'émission, si plus d'un juré se retourne pour faire face au candidat sur scène, c'est à lui de choisi son futur entraîneur. De mon côté, j'aurais opté pour Jenifer, parce qu'elle est belle, ou Louis Bertignac, car il est plus proche de ce que j'aime, que Garou ou Florent Pagny. Les candidats, eux, ont opté quasi systématiquement pour Garou. Là il faudra m'expliquer.
Pour résumer, contrairement au pauvre Henry Padovani de « X Factor », qui a hérité de la catégorie des « groupes » à son corps défendant, les jurés de « The Voice » ont un droit de regard sur leurs poulains.
Pour le concept, il me semble avoir fait le tour pour le moment, car j'ignore tout de la suite, ou presque. Je sais simplement que comme dans « X Factor », le coach aura la possibilité d'affiner son choix. Dans le cas de Louis Bertignac, il devra certainement se contenter du pelé et du tondu qui l'ont choisi. Ensuite, je ne sais pas ce qui se passera, un problème à la fois. En tout cas, j'ai simplement saisi que le coup du « je ne vois pas celui qui chante » ne durera que la phase des castings, ce qui me déçoit un peu.
Un peu obnubilée par le concept, j'avoue que les candidats ne m'ont guère marquée. En dehors d'Ally, 18 ans, dont j'ai trouvé la voix étonnante, et du gamin à pantalon à carreaux que j'ai apprécié aussi, même s'il a arrêté l'école à 16 ans pour chanter, faisant ainsi de la vie de ses parents un enfer...
Pour les similitudes, le registre musical est très proche de la « star ac ». Le concept louche beaucoup du côté de « X Factor », au point que dans un moment d'égarement je me suis demandé si les candidats qui avaient « The voice » possédaient aussi le « X Factor ». Toute la phase de casting, avec famille, drames humains (je suis à la rue, orpheline, cette émission est ma dernière chance), et surtout les proches qui matent l'audition avec l'animateur depuis les coulisses a de faux airs de « la Nouvelle Star ».
Bref, on est sur de l'inédit complet.