Raymond JOYEUX affirme que ce livre restera, à n’en pas douter, (et en bon adepte des cyndiniques nous n'en doutons pas) un livre de référence sur un événement dramatique majeur qui nous a tous marqués et rentrera à ce titre dans l’histoire des soubresauts telluriques et humains qu’a connus ce si joli mais si fragile petit archipel. C’est d’ores et déjà, plus qu’un souhait, une certitude et une réalité.
Mais je ne peux clore ce petit mot sans avoir une pensée pour la belle maison de Madame VALA-NADILLES, en espérant qu'elle a pu être reconstruite, ni sans évoquer son prénom Léoncie. Certains lecteurs sauront le pourquoi de ce mot complémentaire : tant de choses à dire sur Léon, Léonce, Léonie, Léoncie qui fleurent bon en guadeloupe le début du siècle dernier : mais à part celà, six empereurs de Constantinople et treize papes furent des Léon, et notamment saint Léon Ier le Grand qui sut, par la persuasion, convaincre Attila d’épargner les habitants de Rome et de quitter l’Italie. Pasteur universel, ce grand Léon vécut au Ve siècle...
et Attila, Roi des Huns
par Raphaël (Musée du Vatican)
Vingt-sept autres saints et bienheureux portèrent le prénom de Léon. L'adjectif à l'origine de Léonce, leonteus en latin, signifie et c'est une nuance importante "qui a l'air d'un lion". C'était en particulier le nom d'une célèbre courtisane d'Athènes, évoquée par Cicéron. Léoncie n'a jamais été aussi répandu que Léon, Léonce, Léonne, Léonie ou Léontine, mais il a traversé les siècles. Sans oublier Saint Léonce, un soldat romain du IVe siècle d'origine syrienne, converti au christianisme et devenu un ardent prosélyte de sa religion, fut décapité à Tripoli durant la persécution de Dioclétien.