N'ayant pas vu les films d'animation en nomination, je m'abstiendrai donc de voter ou prédire le résultat de cette catégorie. J'aurais aimé avoir pu choisir The Adventures of Tintin, mais c'est une autre histoire. N'ayant pas vu les longs métrages documentaires en nomination cette année, ma liste concerne donc les neuf catégories majeures restantes.
Sans plus tarder, voici donc Mes Oscars à moi: Pour cette année, je remarque que ces choix diffèrent sensiblement de mes prédictions*; nous verront dimanche soir si l'Académie saura me surprendre agréablement ou si j'ai simplement eu des goûts différents de la majorité cette année.
Devant la caméra
Meilleur acteur: George Clooney. Disons-le d'emblée, tous les nominés ont offerts une performance exceptionnelle, et tous dans de très bons films. Ceci dit, Clooney est celui qui devait livrer la performance la plus large en terme de registre. L'ambiance du film doit beaucoup à sa présence à l'écran, et le fait que sa performance ait l'air sans effort est d'autant plus admirable. Dujardin n'est vraiment pas loin derrière, et sa performance charmante et comique dans The Artist l'aurait probablement emporté à mes yeux s'il n'avait eu Clooney dans The Descendants cette année.
Meilleur acteur de soutien: Christopher Plummer. Je n'ai pas vu non plus toutes les performances dans cette catégorie, mais j'avais déjà mentionné qu'il devait être nominé, dans mon commentaire sur The Beginners. Ce n'est donc pas une surprise de me voir reconnaître son incroyable performance. Et parmi les autres que j'ai pu voir, aucun ne s'approche de l'état de grâce de Plummer dans ce film tragi-comique, où il tient un rôle absolument truculent.
Derrière la caméra
Meilleur réalisateur: Alexander Payne, The Descendants. Une catégorie monstre, cette année, avec cinq nominations très fortes, qui auraient pu remporter un Oscar haut la main certaines années. Un choix très difficile, donc qui sera aussi à contre courant. Payne, parce qu'il signe un film, avec Midnight in Paris, qui est le plus finement réalisé de l'année; direction d'acteurs, photo, cadrage, rythme, tout y frôle la perfection quand le film ne l'atteint pas carrément. Il faut beaucoup de talent pour en arriver à un film aussi bien équilibré. Il devance Woody Allen de peu dans mon palmarès personnel de l'année, la différence la plus marquée entre les deux étant l'aspect parfois plus caricatural de l'interprétation de certains personnages de Midnight (même si c'était évidemment voulu). Sinon, j'avoue avoir été estomaqué par la réalisation de Terrence Malick pour The Tree of Life, alors je suis très loin des choix les plus probables de l'académie; Scorcese pour Hugo et Hazanavicius pour The Artist, deux réalisations également remarquables.
Meilleur scénario original: Midnight in Paris. Un choix encore plus facile que le précédent, puisque malgré ses qualités, Bridesmaids n'atteint pas le niveau du film de Woody Allen, ou de The Artist. Si Margin Call était un bon film, un de ses points faibles était justement, à mes yeux, que son scénario aurait pu aller plus loin et faire preuve de plus de subtilité. Quand à The Artist, derrière son idée originale et surprenante, l'excellence du film repose plus sur la manière et l'interprétation sur sur le scénario proprement dit, même si on doit reconnaître le défi que représentait l'écriture d'un scénario muet des décennies après l'apparition du parlant.
Films
Meilleur film en langue étrangère: Monsieur Lazhar. N'ayant pas vu la majorité des films, je ne suis que chauvin ici, mais non sans avoir trouvé que le film de Falardeau était un véritable petit bijou. Qu'il l'emporte ou non, sa renommée est déjà une victoire, cette nomination également, pour son réalisateur comme pour notre cinéma.
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Et vous, quels sont vos choix?
* Mes prédictions suivront dans le prochain billet.