(Le maître de la prairie)
Réalisé en 1947
Avec Spencer Tracy (colonel Brewton), Katharine Hepburn (Lutie), Robert Walker (Brock), Phyllis Thaxter (Sara Beth), Melvyn Douglas (Brice)
Et si on commençait par ça :
Dans son autobiographie, Kazan dit de ce film : "C'est le seul de mes films dont j'aie honte. N'allez pas le voir."
Déculotté (ses propres mots) par la MGM. Lorsqu'il arrive à Hollywood (de New York) pour réaliser ce film, déjà tout est en place: 10 000 mètres de tournage en décor naturel, costumes, casting et, tout ça, sans jamais avoir été consulté - Bienvenue à Hollywood. Kazan ne décolère pas de toute la durée du tournage. On n'y reprendra plus, qu'il se dit.
Le produit
Une histoire qui ne tient pas la route avec un Spencer Tracy à côté de ses pompes - aucune crédibilité en tant que baron d'un grand territoire d'élevage. Une histoire de triangle amoureux peu crédible également, avec le code Hayes qui sort le grand jeu. L'adultère de madame sera punie. Elle devra abandonner ses enfants et rester loin d'eux pendant 20 ans. Brock, le produit de l'adultère, mourra à la fin du film (excusez-moi pour cette révélation mais, de toutes façons, vous ne voudrez pas voir ce film). Après avoir purgée sa sentence , Lutie pourra revenir à la maison dans les bras de son mari compatissant. The End
Je retiens quelques beaux plans des grandes prairies (ça fait toujours plaisir à nos amis français qui rêvent de grands espaces; pour nous, vu du Québec, on s'en tape un peu parce que ces grands espaces c'est le grand ennui à traverser (auto, train, au en stop -j'ai pratiqué les trois) avant d'arriver aux majestueuses Rocheuses.
Quelques beaux plans en noir et blanc qui relèvent de la technique du clair-obscur