« Mercredi, les Galeries Lafayette ont réitéré leur offre du 10 février de racheter à Casino sa part (de 50% dans Monoprix, ndlr) pour 1,35 milliard d’euros. Je me suis étonné que cette proposition n’ait pas été présentée au conseil d’administration de Casino » mais « Jean-Charles Naouri (le patron de Casino, ndlr) m’a assuré que l’offre serait étudiée au conseil de lundi », a dit le président des Galeries Lafayette Philippe Houzé, dans un entretien au Figaro paru samedi.
Les deux sociétés sont copropriétaires à 50/50 de Monoprix, mais sont en conflit ouvert depuis le début de l’année: Casino désire prendre le contrôle de l’entreprise commune mais accuse les Galeries Lafayette de surévaluer leur participation.
Dans un premier temps, les Galeries Lafayette, qui disposent d’une option de vente à Casino de leurs 50% dans Monoprix depuis le 1er janvier, avaient proposé de les céder lui pour 1,35 milliard d’euros (après avoir défendu un prix encore plus élevé), mais Casino estime qu’elles ne valent que 700 millions.
Ce mois-ci, les Galeries ont présenté une alternative à Casino : plutôt que de lui céder leurs parts dans Monoprix, elles se sont dites prêtes à racheter les parts du distributeur, toujours au prix de 1,35 milliard.
Si Casino reconnaît que cette offre sera bien évoquée lundi, il assure néanmoins qu’il est hors de question de l’accepter. Un porte-parole du groupe a déclaré à l’AFP que « Casino n’a jamais été et n’est pas vendeur de sa participation de 50% dans Monoprix », « un actif stratégique dont il a toujours reconnu les grandes qualités, qui s’inscrit parfaitement dans la stratégie multi-formats de développement du groupe en France et qu’il entend continuer à développer ».
« Casino récuse les accusations mensongères portées par les Galeries Lafayette, confirme son attachement à Monoprix et réitère sa confiance dans le management et les collaborateurs de l’entreprise », a-t-il ajouté.
« Si les Galeries Lafayette souhaitent vendre leur participation dans Monoprix (…) Casino est prêt à la racheter mais à un juste prix fondé sur des hypothèses financières réalistes tenant compte de la réalité du contexte économique et de la valorisation actuelle des entreprises de distribution », a-t-il poursuivi.
source : AFP