genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 18 ans)
année: 1991
durée: 1h45
l'histoire: Une infirmière tente de cacher sa nécrophilie à son nouveau petit ami.
la critique d'Alice In Oliver:
Pas évident de passer après le premier Nekromantik. Pourtant, quatre ans plus tard, en 1991, Jörg Buttgereit s'attelle à la tâche.
On pouvait alors légitimement se demander quel était l'intérêt de signer une suite, tant le premier film faisait figure d'OFNI cinématographique.
Le piège est donc de sombrer dans une second volet putassier.
Encore une fois, Jörg Buttgereit surprend tout le monde. Cette fois-ci, le cinéaste confère à ce second chapitre une tonalité différente.
Sur la forme, Nekromantik 2 ne ressemble plus à un documentaire mais à un véritable film, particulièrement morbide pour l'occasion.
Dans Nekromantik 2, les hostilités se concentrent davantage sur un seul personnage, une jeune femme dont on ne connaît pas l'identité.
Visiblement, cette dernière traverse une période très particulière de sa vie. C'est en déterrant un cadavre qu'elle se découvre une passion pour la nécrophilie.
Parallèlement, elle rencontre un homme avec qui elle entretient des rapports sexuels et amoureux. Toutefois, la jeune femme tente de cacher sa sexualité morbide à son nouveau fiancé. Ce dernier ne tarde pas à avoir des doutes.
L'héroïne va donc devoir faire un choix entre sa rencontre amoureuse et sa nécrophilie naissante. La caméra de Buttgereit se focalise sans cesse sur cette ambivalence. Plus que jamais, la jeune femme se sent irrésistiblement attirée par la mort.
C'est ce que montre Buttgereit quand la belle nécrophile regarde un reportage montrant le dépeçage d'un phoque.
Certes, l'histoire n'est pas totalement inintéressante. Toutefois, cette suite se révèle inférieure au premier. Premièrement, elle n'apporte pas grand chose à son prédécesseur, si ce n'est un autre regard sur la sexualité morbide.
La nécrophilie est considérée à la fois comme un sujet tabou et comme une sexualité qui répond à tout un tas de pulsions morbides.
Pour répondre à ses désirs inavouables, la jeune femme sombrera dans le meurtre. Sur ce dernier point, les dernières minutes du film sont tout simplement insoutenables. A tel point que l'on se demande où veut en venir Buttgereit.
C'était déjà le défaut du premier. Toutefois, le film souffre également de quelques longueurs, sans compter l'absence presque totale de dialogues.
Cependant, avec cette suite, Jörg Buttgereit signe encore un film choc, trash et sans concession. Difficile de mettre une note à un tel OFNI cinématographique...
Note: ?