vu sur paris normandie
Publié le samedi 25 février 2012 à 15H58
La venue de Nicolas Sarkozy chez Petroplus, près de Rouen, a nécessité pas moins de 600 policiers et gendarmes, deux Falcons 50 et deux hélicoptères... La République ne badine pas avec la sécurité.
Le président à son arrivée chez Petroplus, accueilli par le préfet de la Seine-Maritime
ROUEN (Seine-Maritime). Le déplacement de Nicolas
Sarkozy vendredi chez Petroplus, à Petit-Couronne (Seine-Maritime), a mobilisé bien des énergies. Dès que la décision a été prise à l'Elysée de cette
visite présidentielle en terre normande, il a fallu que l'intendance suive. En quelques heures ainsi, les ordres sont tombés les uns après les autres jeudi en milieu d'après-midi.
Emanant d'abord des proches du président en direction du préfet de la Seine-Maritime, Rémi Caron.
Réunion en petit comité dans le bureau du représentant de l'Etat, avec son chef de cabinet, Florence Gouache. Premiers coups de téléphone au directeur de la Direction départementale de la
sécurité publique (DDSP) puis au patron du groupement de gendarmerie de Seine-Maritime. La
sécurité d'un président n'a pas de prix. Il faut éviter coûte que coûte les dérapages. De hauts fonctionnaires de l'Etat, pour l'avoir négligé chez nos voisins de la Manche, ont
perdu leur casquette qui de préfet qui de chef de la police. Alors pour ce voyage de quelques heures de Nicolas Sarkozy en Haute-Normandie, tout à été pensé, réfléchi, minuté dans le
moindre détail.
Plus de 600 hommes sur le pied de guerre
La gendarmerie à dû donc "vider" des brigades territoriales de quelque 135 militaires. Idem, à quelques dizaines d'hommes près, a la police. Trois compagnies de CRS, soit environ 270 hommes,
trois pelotons d’une soixantaine d'hommes de la gendarmerie mobile de Mont-Saint-Aignan, ont été réquisitionnés illico. De même que l’équipe cynophile de la gendarmerie maritime qui, avec son
chien renifleur d’explosif, a passé certains locaux de la raffinerie au peigne fin le matin même de la visite. Sans oublier aussi une escouade de motards pour sécuriser le cortège
présidentiel et lui ouvrir la route, et tout le dispositif policier habituel mis à la disposition du chef de l'Etat, comme le fameux GSPR (groupe de sécurité de la présidence de la République)
ou le service des voyages officiels (VO).
Selon un habitué de ce genre de voyage officiel, ce sont au bas mot plus de six cents membres des forces de sécurité qui étaient sur le pied de guerre vendredi.
Ordre et contre-ordre…
Parfois, il peut y avoir des contretemps, des imprévus. Nicolas Sarkozy et François Baroin, son ministre de l'Economie, étaient attendus par la voie des airs. Le Falcon 50 présidentiel a prévu
de se poser autour de 11 heures sur l'aéroport de Rouen-Boos. Le préfet et ses proches collaborateurs, les patrons de la police et de la gendarmerie, dans leur bel uniforme, sont là sur
le tarmac, prêts à accueillir le président-candidat. Six motards sont là aussi, en rang serré, avec pour mission d'escorter le cortège au plus vite jusqu'à Petit-Couronne, via l'A13 et la
Sud 3.
Soudain, contre-ordre : le chef de l'Etat viendra par la route. Les spécialistes de la sécurité aérienne ont jugé que le plafond était trop bas pour sortir l'avion présidentiel...
Qu'importe. Préfet et collaborateurs claquent des talons et font demi-tour. Direction la raffinerie, c'est un ordre. Partie de Paris peu avant 11 h 30, la dizaine de voitures du cortège
présidentiel (six pour le chef de l'Etat, trois pour son ministre) pointe son nez une heure plus tard devant les grilles de Petroplus. Quelques serrages de mains et la visite peut
commencer.
Deux avions et deux hélico prêts à toute éventualité
Entre temps, les deux Falcon 50 réservés à la présidence se sont posés à Rouen-Boos, tandis que deux hélicoptères se positionnaient sur un terrain de fortune à Grand-Couronne, pas loin de la
raffinerie. Des précautions au cas où le président de la République aurait dû rejoindre l'Elysée de toute urgence.