DANSE
En Atendant
Cie Rosas
samedi 17 mars
Rouen
Après plus de trente ans de recherches sur l'alliance entre danse et musique, le travail de la chorégrape flamande, Anne Teresa de Keersmaeker, étonne et passionne toujours les
amateurs de danse contemporaine. Un credo marque le style de Rosas et de sa chorégraphe : « La musique est la force motrice de la danse qui ne peut s'en abstraire
». La compagnie belge
s’intéresse cette fois à l'Ars Subtilior. Une forme musicale du XIVe siècle, née dans le Sud de la France du désespoir d'une société en mal de valeurs et qui sert de support à une réflexion plus
que jamais d'actualité : la résurgence de notre condition de mortel face à une vie gouvernée par l'incertitude de nos choix personnels. « L'Ars Subtilior est la musique d'un temps de
calamités. Il sied parfaitement à celles d'aujourd'hui ».
En Atendant (avec un seul t, orthographe de l'ancien français) est une pièce pour neuf danseurs créée en 2010 au Festival d’Avignon. Il s’agit de la première partie d’un diptyque. En
atendant est marqué par le retour de la chorégraphe au « rapport fusionnel » entre le corps et la musique, qui a constitué la base et la signature du travail chorégraphique
d'Anne Teresa de Keersmaeker depuis 1980. « Je n'ai jamais été plus proche de la musique qu'avec
En Atendant », estime la chérographe.
La musique est interprétée par deux flûtistes (ancienne et moderne), une vielle et une chanteuse. Le titre de l'œuvre fait une référence à une ballade du poète médiéval occitan, Philippus de
Caserta. Le second volet avignonais, intitulé Cesena, a été donnée l'été dernier dans le Cité des Papes.
« En Atendant », Compagnie Rosas
samedi 17 mars, 19 h 30
Opéra de Rouen
Photo © Herman Sorgeloo
www.rosas.be/