La vérité sur les communistes

Publié le 25 février 2012 par Copeau @Contrepoints

« Heil de Gaulle ! » est le titre de cette histoire du stalinisme en France (Librairie Vuibert, 2011) écrite par les professeurs Jean Marie Goulemot et Paul Lidsky. Un remarquable travail de salubrité intellectuelle qui nous aide à comprendre l’état de la France d’aujourd’hui.
Par Bogdan Calinescu
Article publié en collaboration avec l’aleps

On a déjà oublié le terrorisme intellectuel et politique exercé au lendemain de la deuxième guerre mondiale par un Parti communiste français dirigé par Moscou. Qui se souvient des sabotages dans les usines ou dans les transports ? Des nombreux morts ? Le PCF veut prendre le pouvoir par la force (comme il le fait à l’Est de l’Europe).

Pour cela il multiplie les actions terroristes et la propagande totalitaire. Il commence avec le mythe des 75 000 fusillés alors que le nombre total des fusillés est d’environ 4 520 personnes, toutes tendances politiques confondues. Les communistes veulent changer l’Histoire et gommer le passé qui ne leur convient pas.

Il est particulièrement réconfortant en ces temps de malheur de voir de nombreux travailleurs parisiens s’entretenir avec les soldats allemands, soit dans la rue, soit au bistro du coin. Bravo camarades, continuez même si cela ne plaît pas à certains bourgeois aussi stupides que malfaisants ! La fraternité des peuples ne sera pas toujours une espérance, elle deviendra une réalité vivante.  (L’Humanité, 4 juillet 1940)

Le Manifeste du 10 juillet 1940 est tronqué et manipulé et le numéro de l’Humanité paru à cette date est refait. Le vrai Manifeste condamne l’impérialisme britannique mais nullement l’occupation allemande. Hitler était l’allié des communistes. Ce texte était un appel à la résistance au… capitalisme ! Décidément, on ne peut pas accuser le PCF de ne pas avoir de la suite dans les idées.

Bien entendu, la fidélité à l’URSS est inconditionnelle (« L’URSS seule promesse/Frères l’URSS est le seul chemin libre… »). Le rôle du PCF est de devenir la courroie de transmission de Moscou et de vanter par tous les moyens possibles les réalisations du socialisme. On organise les voyages en URSS et on démolit tous ceux qui osent critiquer la patrie de Staline : Panaït Istrati dans les années 1930, Kravchenko et David Rousset après la guerre… sont traînés dans la boue par l’appareil idéologique communiste relayé fidèlement par les intellectuels de gauche et la presse qui n’appartient pas forcément au PCF. Pire encore, les manuels scolaires reprenaient la propagande qui vantait les extraordinaires réalisations économiques des pays socialistes alors que le système capitaliste ne cesse de fabriquer des pauvres et de la pénurie. Politiquement, le parti unique est justifié par… la disparition des classes sociales et  » le système pénitentiaire soviétique est indiscutablement le plus souhaitable dans le monde entier. » (Marie-Claude Vaillant-Couturier, décembre 1950)

Tous ceux qui s’opposent au communisme et qui critiquent l’URSS de Staline sont des nazis, les politiques et les intellectuels de droite des « laquais hitlériens ». Ne pas soutenir les pays socialistes, c’est être inféodé à l’impérialisme américain. Le plan Marshall (un « document découvert à la chancellerie à Berlin ou dans les caves du nid d’aigle de Berchtesgaden » (L’Humanité, 19 octobre 1949) sert de prétexte aux communistes pour s’opposer avec férocité à la « colonisation économique de la France ». Il est stupéfiant de voir comment ce discours antiaméricain est encore d’actualité chez la plupart des formations politiques.

« On ne savait pas », diront plus tard les adorateurs du totalitarisme staliniste. « C’était de la poésie », dira l’écrivain Philippe Sollers à propos de sa période maoïste. « Les Mémoires des anciens staliniens sont en général remplies, non de remords ou d’une prise de conscience de leur culpabilité, mais du narcissisme désarmant qu’habite l’amer constat d’avoir été floué », écrivent les auteurs dans la conclusion. Et quelle tristesse de voir toutes ces idées criminelles contaminer encore les débats politiques et intellectuels.

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