Chippendale

A côté de mon boulot, il y a un quartier endormi. Un quartier situé au carrefour de plusieurs grands axes, comme oublié, d’ailleurs les petits guides de la ville n’en parlent même pas. Ils vous décrivent tous ses voisins, mais pas Chippendale.

Pourtant je l’aime bien moi, ce quartier. C’est très calme. Un ancien quartier industriel, c’est plein d’ateliers, de grandes fenêtres et de murs en brique. La ville ne l’a pas valorisé, alors certains ateliers sont devenus des résidences privées. Ca donne envie d’y vivre, d’ailleurs. Ca doit être très cher. Il n’y a pas de voitures, juste des trottoirs et des chats qui vous observent derrière les rideaux. Il y a aussi pas mal d’architectes et d’agences de communication qui s’y sont installés.

A Chippendale, il y a aussi et surtout toute une communauté qui s’est lancée dans le jardinage collectif. Vous vous baladez donc au milieu de trottoirs très verts, au bord desquels rougissent des tomates cerises et s’étendent des pieds de vigne. Il y a aussi des composts publiques, installés un peu partout. Perso c’est le genre de projet qui me prend aux tripes. La communauté s’est réapproprié les lieux désertés par l’industrie.

Pour en savoir plus sur ces jardins communautaires, c’est ici.

J’ai mis quelques photos en plus dans l’album de Sydney, ici.

Et puis quelques bonnes adresses à Chippendale:

- le White Rabbit, une galerie d’art contemporain chinois dans un très beau bâtiment. Vous pouvez prendre le thé et manger des dim sums, ou bien visiter les 3 niveaux gratuitement les jeudi soirs, avec un concert.

- Pour les amateurs de vieilles choses, le Balatro est l’endroit parfait : c’est très grand, sur deux étages, il y a de très beaux meubles pas chers et des tonnes de fringues (ils n’ont pas de site web).

- Freda’s vient juste d’ouvrir. C’est un petit bar caché au fond d’une ruelle. Super chouette.

- lorsque je me suis baladée pour la première fois à Chippendale, je me suis mise à rêver d’un studio de céramiques dans l’un de ces beaux ateliers. Deux minutes plus tard, je tombais sur celui de Keiko Matsui, qui fait des merveilles.