PARIS, France. Les réactions de surprise et de satisfaction se multiplient ce vendredi après la découverte, par Nathalie Kosciusko-Morizet, du véritable prix du ticket de métro, bien inférieur aux estimations gouvernementales.
Invitée à l’antenne d’Europe 1, la porte-parole de Nicolas Sarkozy a en effet appris en direct que le ticket de métro ne s’échange pas actuellement à 4 euros, mais à plus de deux fois moins.
Au siège de l’UMP, on ne cache pas son soulagement. « C’est la fin d’années d’angoisse et remords », nous confie un responsable préférant garder l’anonymat. « Tous nos calculs et nos projections budgétaires reposaient sur des hypothèses de coût de la vie grandement surestimées », qui ont conduit le président de la République à « mener une politique salariale bien trop généreuse » et à bâtir une fiscalité « excessivement redistributive », en « saignant aux quatre veines » les Français « soi-disant aisés » pour aider les « prétendus pauvres » qui voyagent, en fait, « quasi gratuitement dans le métro ». « Nous avons été intoxiqués par la propagande des partis de gauche et des syndicats, qui ont fini par nous faire croire qu’il y avait de la misère en France », se désole Gonzague, coordinateur du collectif « L’avenue Montaigne avec Sarko », qui dit désormais « mieux comprendre pourquoi il y a tellement de monde dans le métro ». A ce prix-là, « Pourquoi s’en priver ? ».
Après la stupéfaction et la sidération initiales, les premières demandes de réactions concrètes ne se font pas attendre. Joint par téléphone, Charles-Edouard Séguriand de Séguonzac, président de la Fédération Française des Citadins en 4×4 (FFC2Q), réclame l’organisation rapide d’un « Grenelle des transports urbains » pour rétablir « l’égalité des droits et des possibles » entre les possesseurs de 4×4, « stigmatisés et doublement ponctionnés » par « le prix de l’essence et le coût du gardiennage pour [leur] véhicule », et « les assistés du métropolitain », qui « ignorent le stress induit par les risques de carjacking » et les « éraflures » très difficiles à « réparer ».
Du côté du Medef, on se félicite des « réserves de croissance » dévoilées par cette découverte, qui expliquerait notamment le différentiel de productivité entre la France et l’Allemagne, et on en appelle à une « révision générale des salaires » à la baisse pour « relancer l’entreprise France ». « Se goinfrer de tickets de métros » ou avoir de la croissance, « il faut désormais choisir ». Des proches de Laurence Parisot évoquent également la possibilité d’un « audit du prix de la baguette de pain », autre denrée dont le coût pourrait être largement surestimé à l’Elysée.
Romain Pigenel, pour l’Agence de Presse Variae