Le matin de nos chagrins (à Felix Franceschi)

Publié le 24 février 2012 par Aurore @aurore

De jour comme de nuit j’erre sans fin dans

   les forêts intenses de ton ombre tel

   un animal sauvage, telle une louve

   criant seule dans le noir, avouant ses

   égards, ses fautes, sa honte

Jadis, un paradis enfleura un bonheur timide

Sol parsemé d’une rosée blanche encor timide

Des milliers de papillons entourant l’atmosphère

   de nos corps enroulés tel une sphère

Diamant de nuits accrochées au firmament que

   la douceur d’un parfum subtil enrobait

   les senteurs de notre amour inachevé

   enroulés, suspendus, retenus, nus.

Volupté des soirs, envolées d’une hirondelle qui

   jamais ne se posa et pourtant osa

Volée de nos émois, cris de notre jouissance

   emportés par une bise transpercée d’un

   bruit révélant nos faiblesses qui

   inépuisablement nous ensorcelaient.

L’ombre de nos passés comme le diable collé

   à nos peurs, nos aigreurs

Je t’aimais, tu m’aimais, nous nous aimions

   poursuite d’un temps qui passe

   lasse de nos craintes

Il ne reste que le désespoir des matins

   Noirs de nos chagrins.

Aurore-2012