De jour comme de nuit j’erre sans fin dans
les forêts intenses de ton ombre tel
un animal sauvage, telle une louve
criant seule dans le noir, avouant ses
égards, ses fautes, sa honte
Jadis, un paradis enfleura un bonheur timide
Sol parsemé d’une rosée blanche encor timide
Des milliers de papillons entourant l’atmosphère
de nos corps enroulés tel une sphère
Diamant de nuits accrochées au firmament que
la douceur d’un parfum subtil enrobait
les senteurs de notre amour inachevé
enroulés, suspendus, retenus, nus.
Volupté des soirs, envolées d’une hirondelle qui
jamais ne se posa et pourtant osa
Volée de nos émois, cris de notre jouissance
emportés par une bise transpercée d’un
bruit révélant nos faiblesses qui
inépuisablement nous ensorcelaient.
L’ombre de nos passés comme le diable collé
à nos peurs, nos aigreurs
Je t’aimais, tu m’aimais, nous nous aimions
poursuite d’un temps qui passe
lasse de nos craintes
Il ne reste que le désespoir des matins
Noirs de nos chagrins.
Aurore-2012