Bordeaux Euratlantique, qu’est-ce que c’est ?
La mise en service en 2017 de la ligne TGV Paris-Bordeaux, avec sa double prolongation vers Bilbao et Toulouse trois ans plus tard, demande de redessiner entièrement la gare Saint-Jean et ses abords afin de pouvoir accueillir au mieux les quelque 20 millions de passagers qui y transiteront chaque année d’ici 2020.
L’OIN Bordeaux Euratlantique a été créée afin de doter l’agglomération bordelaise d’une nouvelle centralité qui contribue à renforcer son attractivité économique. Bien plus qu’un simple réaménagement de la gare, il s’agit de redynamiser et développer un territoire de 738 hectares répartis de part et d’autre de la Garonne sur les communes de Bordeaux, Bègles et Floirac. Sur une période de 20 ans, seront construits 2,5 millions de m2, divisés en 18 000 logements et 500 000 m2 de bureaux. Commerces et équipements publics viendront compléter ces aménagements.
Le tout se veut à l’avant-garde en matière de développement durable, notamment dans les domaines de l’énergie, de la gestion de l’eau, de l’aménagement des espaces publics et de la conception des bâtiments.
Le partenariat Bordeaux Euratlantique-INSEE
Compte tenu de l’ampleur et de l’horizon d’un tel projet, l’EPA Bordeaux Euratlantique, chargé de mettre en oeuvre toute opération de nature à favoriser l’aménagement du territoire de ce programme urbain, s’est adjoint l’expertise de l’INSEE pour réaliser un état des lieux « pré-réaménagement« . Puis l’impact des travaux qui seront progressivement réalisés fera l’objet d’un suivi réalisé à partir d’indicateurs établis en lien avec les objectifs du projet et qui permettront de comprendre l’évolution du territoire. Ils détailleront les problématiques suivantes :
- Les habitants (nombre, moyenne d’âge, catégories socio-professionnelles, composition des ménages, etc.)
- Les logements (densité, surfaces, âge des logements, etc.)
- Les emplois et revenus (secteurs d’activité, salaires moyens, etc.)
- Les transports (usages, déplacements domicile-travail, etc.)
- Les espaces verts (surface par habitant)
Les principaux résultats de l’étude
Le territoire de Bordeaux Euratlantique ne couvre que 4 % de la population sur 5 % de la surface de l’agglomération bordelaise. Au-delà de son faible peuplement, la zone est caractérisée par le développement récent d’habitat collectif, une surreprésentation des ouvriers et des revenus globalement modestes.
Avec plus de 9 % des emplois salariés du secteur marchand, le périmètre pèse davantage sur le plan économique grâce à la présence de gros employeurs (SNCF, France Télécom, la Poste, etc). La construction, l’industrie et les activités immobilières y sont proportionnellement plus présentes qu’en cœur d’agglomération, au contraire des activités financières et d’assurance. Les emplois dans le commerce y sont bons, mais relèvent majoritairement du commerce de gros, tirés par la présence du MIN (Marché d’Intérêt National).
Enfin, on constate une très grande hétérogénéité du territoire, que l’on peut diviser en 3 grandes zones :
- Bordeaux rive gauche, caractérisée par une diversité sociale, de petits logements et une concentration des grandes entreprises
- Le périmètre béglais, où les jeunes actifs et les couples sont très présents, où l’habitat est diversifié et qui rassemble 1/4 des emplois salariés du territoire
- La rive droite, où résident particulièrement des familles avec enfants, plus souvent monoparentales que dans le cœur urbain, où les logements sont majoritairement de l’habitat locatif collectif, et qui est marquée par un taux important d’ouvriers et de chercheurs d’emploi
En savoir (+)
Accéder au « 4 pages » de l’INSEE avec les résultats complets du diagnostic « point 0″ (pdf, 4 pages, 1,8Mo)
Lire le dossier de presse de Bordeaux Euratlantique (pdf, 600 Ko)
Aller sur le site de Bordeaux Euratlantique