Mitterrand s'était attaché Séguéla, Chirac croquait des pommes, Sarko passait le karcher, mais "le changement, c'est maintenant" d'après François Hollande.
Une vérité qu'on aimerait vérifier.
Mais…visage crispé, enclin à la constipation, l'homme amaigri qu'on dirait leucémique oppose son trois quarts de face en Une sur un livret sinistre aux couleurs usagées.
Au sommaire, un laïus de "zeveuzézégzize" qui provoque un fou rire instantané. Avec une mise en page ressurgie des années Gutenberg, les dites propositions ressemblent à un livret d'accueil hospitalier.
Des photos ridicules, des couleurs de police agressives, qui ne sont rien encore au regard du Français usité. A lire en quatrième de couv' un résumé des "pensées hollandiennes". Je retiens juste ce passage, d'une pauvreté littéraire unique en son genre et que je livre à votre appréciation :
- "On nous dit qu'on n'a plus d'autre choix que de subir. Alors que c'est justement pour ces raisons que c'est maintenant qu'il faut agir".
Ah que coucou disait l'ami Jo. Mais lui se contente de chanter quand Hollande joue au Mélenchon. Moi je pensais naïvement que les Français voulaient, entre autres, renouer avec une langue qui pense ses mots, qui les conjugue parfois et les fait rimer, tant ils sont beaux.
Je me suis visiblement plantée.
Mais comme qui dirait, vous savez ce que j'en pense. Fanny Lesguillons