Les faits et rien que les faits

Chez WhoTheFuckAreYou, nous avons la très nette impression que cette dixième élection présidentielle de la V^e République, neuvième au suffrage universelle, intégrera complètement la culture numérique. Nous en avons eu un avant goût il y a cinq ans, mais cette fois-ci, les réseaux sociaux n’ont plus aucun mystères ni pour nous, ni pour les candidats eux-mêmes. Le débat de la e-réputation s’applique aussi bien au jeune diplômé qui se fait recaler à un entretien d’embauche pour avoir publié une photo de lui en train de gerber sur le bar que pour le candidat qui mitonne.

Le fact checking n’est pas une innovation en tant que telle, mais ce qui nous intéresse c’est le rôle qu’il aura pendant cette campagne présidentielle – oui, on est en plein dedans. Le 16 février dernier, i>TELE en co-édition avec OWNI lance sont véritomètre avec pour objectif de faire monter sur la scène du théâtre politique l’électeur idéaliste et peu sensible à la démagogie. Le concept est simple : « t’as intérêt à savoir de quoi tu parles ». Dorénavant, fini  la campagne old school pleine de discours aussi solennels qu’imbuvables, il va falloir faire preuve d’une extrême vigilance. Certes, les tacles irréguliers sont toujours tolérés mais de plus en plus sanctionnés : l’arbitre c’est vous. L’électeur moderne dispose de deux manières pour faire son choix. La première et de décortiquer le programme de tous les candidats, un par un, ligne par ligne, paragraphe par paragraphe, l’analyser et le remettre en question. La seconde est d’évaluer la fiabilité de chaque prétendant au poste de Chef de l’Etat en vérifiant ses propos en temps réel. La méthodologie proposée par cet outil – le véritomètre – consiste à confronter les paroles de celui qui tien le crachoir avec la réalité statistique et de noter sa crédibilité. L’indice de crédibilité de l’intervention est composé de trois variables : incorrect, imprécis et correct. Chaque citation chiffrée est mise en relation avec la vérité vraie et kaboum : le verdict tombe.

En plus, comme on n’est pas obligé d’écouter tout ce qu’on nous dit, nous avons également l’opportunité d’approcher les grands thèmes de la campagne de manière quantitative. Plus besoin d’avoir fait Maths Sup, Maths Spé, option hiéroglyphe LV2 pour comprendre les courbes du chômage, économie et fiscalité, éducation, immigration, santé et sécurité. « Il est stupide de boire un verre de vin trop vite … comme il est bête de jouer Mozart trop rapidement ». A confondre le verbiage avec la réflexion, vous pouvez vous assurer que lors des prochains scrutins nous ne confondrons pas les bulletins dans l’urinoir.

A visiter et dévorer à souhait :

http://itele.owni.fr/