Et demain...

Publié le 24 février 2012 par Lesimparfaites
Deuxième (et dernière, promis) fois que j'en parle. À Tout le monde en parle, Jacinthe René avouait être une mère extrême qui ne laissait jamais pleurer son bébé. Elle a sorti quelque chose comme c'est angoissant pour un enfant de pleurer sans être consolé.
Elle n'en a jamais eu assez. Vous vous souvenez des cris et des pleurs. Ce n'est pas si loin dans ma mémoire. Et du sentiment d'impuissance parce qu'on a tout essayé pour calmer le bébé en furie et que là, on ferme la porte de notre chambre pour s'y enfermer dix minutes. Pas pour être heureuse de le laisser. Mais pour se sentir à bout de nerfs. Pour pleurer.
Et puis, il y a des fois où on sait que c'est du caprice. Oui, je crois que des enfants ont des caprices. Ils sont même dotés d'un flair incroyable pour trouver nos failles et nos faiblesses pour habilement jouer avec elles. Les pleurs, le chignage et les cris en font partie.
Être toujours là pour son enfant, bien sûr que c'est le souhait de tous les parents. Mais la première chose aussi qu'il faut apprendre c'est que notre enfant doit "vivre" aussi sans nous. Faire confiance à d'autres personnes. Aller vers les autres. Notre devoir, même si c'est étrange, c'est de les amener à pouvoir justement se passer de nous un jour ou l'autre. De les rendre autonome. Tomber, ça fait mal. Ça écorche autant le genou que l'orgueil. Si quelqu'un est toujours là pour nous empêcher de tomber, d'avoir mal, pour nous surprotéger, on n'apprendra jamais à se relever. Et dans la vie, il faut se relever. Toujours. Et une fois de plus que le nombre de fois qu'on a planté.
C'est bien beau le principe de vouloir toujours être là et lui éviter toutes les souffrances. De lui dire qu'il est exceptionnel et que rien ne lui arrivera. Mais un jour, notre enfant aura 26 ans et il aura besoin de se relever. Parce qu'il va tomber. Et un jour, demain, on ne sera pas toujours là.