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femme de... fille de

Publié le 24 février 2012 par Montaigu

En attendant le 8 mars...

Je suis tombée par hasard sur un article consacré aux reines de France.

Simplement pour constater que l’histoire ne leur consacre pas de place démesurée et pour cause : les reines de France n’étaient reines que parce qu’elles étaient " femme de".

En France point de filles pour succéder à leur père. La seule filiation légitime était entièrement masculine. En vertu de l’application stricte de la loi salique qui non seulement les écartait du pouvoir, elles,  mais aussi leur descendance. Ce dernier point ayant été, soit dit en passant, la cause de la guerre de Cent Ans. Je ne vais pas vous assommer de la suite de l’histoire mais si le sujet vous intéresse, il y a Internet, bien sûr et la série des "Rois maudits" (je vous conseille plutôt la version avec Jean Piat).

Les reines dont on se souvient, Catherine de Médicis ou Anne d’Autriche, en particulier, n' ont joué de  rôle politique qu' en tant que veuves d’un roi. Nous n’avons donc pas, en France,  l’équivalent d’une Elizabeth d’Angleterre, fille de son père, ou Victoria, petite-nièce du roi précédent.

Tout ça pour vous dire que j’ai établi un parallèle avec les comportements qu’on a pu observer sur la place des femmes  dans le capitalisme familial. J’ai assisté il y a quelques mois à une conférence sur le sujet. Passionnante.

La conférencière a attiré notre attention sur le fait que les "filles de"  étaient écartées quasiment systématiquement de la succession des entreprises familiales. Seules les femmes qui parfois étaient associées au pouvoir l'étaient en tant que "femme de" ou "veuve de". Ont ainsi été citées la veuve Cliquot ou Marguerite de Wendel qui a dirigé les forges pendant la révolution française. 

Evidemment de l'eau a coulé sous les ponts depuis. Nous avons eu notre Ségolène nationale. Les femmes sont de plus en plus visibles. Citons aussi le joaillier Mellerio qui donnera les clés de l'entreprise familiale à sa fille.

Certes les choses bougent mais il n'en demeure pas moins que les femmes restent timides vis-à-vis du pouvoir. Peut-être parce qu'elles continuent à penser soit que le pouvoir ne se conjugue qu'au masculin  soit que leur légitimité ne vient que du bon vouloir des hommes. 

Le machisme "historique" a la vie dure!


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