Plan de sauvetage grec : vers une Europe solidaire ?

Publié le 24 février 2012 par Edelit @TransacEDHEC

C’est un soulagement pour la Grèce et l’Europe entière : la Grèce ne sera pas en cessation de paiement dans l’immédiat, à la suite de l’accord signé par les ministres des finances des pays de la zone euro mardi dernier.

Un accord sans précédent

L’accord décidé ce mardi est un accord historique pour l’Europe, puisque le montant total approche les 237 milliards d’euros. L’aide est découpée en 130 milliards d’euros publics, et un effacement de dette de 107 milliards d’euros par les créanciers privés de la Grèce. Le montant de perte accepté par les banques possédant des obligations grecques a ainsi dépassé les 50% de la valeur du bond, pour atteindre 53,5% au final.

Un avenir grec compliqué

Les négociations de cet accord ont toutefois trainé en longueur, car les aides apportées par les pays de la zone euro nécessitent en contrepartie une réduction du déficit budgétaire à 120% du PIB en 2020. Le plan de sauvetage de la Grèce a permis de réduire l’immense dette grecque à 120,5% du PIB, ce qui signifie que les grecs devront réduire leur déficit budgétaire de 0,5% du PIB grec d’ici à 2020. Un engagement difficile, lorsque le PIB grec diminue depuis les 3 dernières années. La mise en place de l’aide de l’Union Européenne nécessite aussi une surveillance de finances grecques par les pays signataires afin de s’assurer que les objectifs de réduction du déficit seront tenus. De quoi accentuer la tension qui règne déjà en Grèce. En effet,  les différentes coupes budgétaires et plans d’austérités que le gouvernement grec a instauré créent un climat social très tendu en Grèce, où les manifestations contre l’austérité se multiplie.

L’Union Européenne a donc encore une fois montré sa solidarité envers tous les pays membres, rassurant ainsi les marchés financiers. Bien que l’accord ne soit pas en soi suffisant pour sécuriser l’avenir budgetaire de la Grèce, c’est en tout cas un premier pas vers une Grèce et une Europe responsable budgétairement.

Gaston de Cagny