Motorola semble avoir cassé les pieds remporté une victoire d’envergure contre Apple dans le pugilat juridique qui les opposent sur l’utilisation du brevet no. EP0847654 ayant trait au système et procédé de synchronisation des états et récepteurs de télé-appels multiples (nom du brevet concrètement).
Les détails du brevet sont disponibles en français en page 10 du document PDF (cf le lien plus haut) et outre les détails apportés par la description du mode de fonctionnement du brevet, il est intéressant de remarquer le champ large que celui-ci couvre :
[...]Procédé de synchronisation de l’état d’une pluralité d’émetteurs-récepteurs, comprenant les opérations suivantes : Dans un premier émetteur-récepteur, changer l’état du premier émetteur-récepteur en le faisant passer d’un premier état à un deuxième état à la suite d’un signal d’entrée venant de l’utilisateur, et émettre un premier message indicatif du deuxième état [...] émettre un deuxième message indicatif du deuxième état ; et dans un deuxième émetteur-récepteur recevoir le deuxième message et changer l’état du deuxième émetteur-récepteur en le deuxième état, en réponse à celui-ci
Concrètement, Motorola a breveté le système de messagerie Push. Déposé en 1995 il remonte à l’époque des Pager (Tam-Tam et Tatoo pour les plus vieux d’entre nous). À l’instar de RIM, Motorola a travaillé très tôt sur cette technologie et en 2010, ces deux sociétés se sont également affrontées sur ce thème avant de conclure un accord de licence à l’amiable. Bien que les textes du brevet soient soumis à l’interprétation de chacune des parties, l’illustration disponible en fin d’article ne laisse pas vraiment de doute sur le levier qu’a employé Motorola afin de parvenir à l’interdiction des services Push de son concurrent Apple.
Cette décision fait suite à une plainte déposée au début du mois et pour laquelle Motorola a avancé la somme de 100 millions d’euros afin de faire appliquer au plus vite la décision de justice. Bien qu’Apple soit en mesure de faire appel de cette décision, la firme américaine a décidé de prendre des mesures préventives en désactivant purement et simplement les services Push email iCloud et MobileMe sur le territoire allemand. Les contacts et les calendriers ne seront pas affectés. Les services de synchronisation mail Microsoft Exchange (également utilisé dans les comptes Gmail) et les services Push à destination des ordinateurs et des clients web restent eux hors de portée de cette décision.
iCloud et MobileMe seront donc inopérants pour les Allemands et se verront réactivés dès qu’ils quitteront le territoire.