Sin noticias de Gurb Traduction : François Maspero
Freud aurait sans doute conclu qu'Eduardo Mendoza et moi-même n'avons pas les mêmes rêves. C'est la seule explication que je trouve à l'absence d'enthousiasme que suscite en moi ce que, jusqu'ici, j'ai lu de cet auteur.
Pourtant, en choisissant "Sans Nouvelles de Gurn", roman hyper-court ou longue nouvelle écrite dans un style ouvertement parodique, je pensais que tout irait bien. Eh ! bien, non.
Certes, il y a quelques scènes où l'on sourit et d'autres où l'on rit. Les commentaires de l'extra-terrestre abandonné par son acolyte Gurb, parti en mission dans une ville espagnole après avoir adopté la plastique de Madonna (non, je n'invente rien), sont souvent pince-sans-rire et, bien entendu, son discours, si absurde qu'il paraisse parfois, cherche à remettre en cause notre manière de vivre, à nous, "civilisés" terriens - ou prétendus tels.J'ai compris tout ça, j'ai souri, j'ai ri mais ... dès avant le milieu du roman, je m'ennuyais déjà.
Alors, comme je m'en veux un peu - j'aime bien comprendre - je ferai sans doute une troisième tentative avec Eduardo Mendoza. Après tout, avec un peu de chance et si Dieu me prête vie (comme aurait dit le Général
), il me reste encore trente ans pour pouvoir dénicher le roman de cet écrivain que j'aurais toujours eu envie de lire.