source de l’illsutration : capture d’écran article le Parisien ici.
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« Nous n’aurons jamais les voix des musulmans, c’est une cible que je n’ai pas. Si je caresse l’islam dans le sens du poil de temps en temps, ce n’est pas pour eux, c’est pour les Français qui croient encore, ces cons-là, que l’islam est une religion. (…) Si je dis que l’islam n’est pas fréquentable, que c’est la pire des choses, ils me traiteront de raciste et ne voteront pas pour moi” » (M. Le Pen).
A force de jouer à un jeu dangereux face au front national, relevant selon les analyses de la politique de l’autruche, d’une formidable hypocrisie collective, d’une grande complaisance, voire d’une compromission si ce n’est d’une adhésion aux idées (ainsi, le Figaro et ses si prévisibles Rioufol…), les médias se sont eux-mêmes précipités dans une voie sans issue qui a connu son point culminant hier soir.
Ils ont en effet cru bon pour la plupart, depuis la « résistible » ascension de Madame Le Pen (qui relève d’un total népotisme bien peu souligné par les journaux), de contribuer chacun à leur niveau (hormis de très rares d’entre eux, comme Médiapart ou @si), à l’entreprise de communication du Front National dite « stratégie de dé-diabolisation », sous des prétextes fort discutables. Cela n’a pas fonctionné, et nous sommes en train d’assister actuellement au moment précis où le(s) masque(s) tombe(nt). Tant pour Le FN, Madame Le Pen, que pour les médias officiels d’ailleurs.
L’émission d’hier soir sur France 2 n’est qu’un élément d’un phénomène d’ensemble qui tend à « mettre en lumière le vampire », selon la formule de Mélenchon, comme c’est le cas également du livre de Claire Checcaglini, contre lequel Madame Le Pen s’est d’ailleurs également emportée pendant l’émission, évoquant son intention de traduire l’auteure en justice… Pour avoir osé décrire le fonctionnement en interne de ce parti bien moins respectable qu’elle ne voudrait en donner l’impression ? Vu les éléments très concrets qui y sont transcrits, on ne peut à présent qu’avoir bien du mal à croire à la version « light » du FN que veulent nous faire gober à la fois Madame Le Pen et les médias.
Non, Madame Le Pen n’est pas une démocrate. Elle nous en a encore donné la preuve flagrante hier soir puisqu’elle a refusé de débattre, contrairement à tous les usages républicains, à la fois avec un représentant de la nation puisque député européen, un candidat à la présidentielle, et aussi, et surtout le porte-voix de tous ceux qui n’en ont pas… Et qui sont de plus en plus nombreux, n’en déplaise à Madame Le Pen, dont la stratégie de victimisation systématique ne convainct plus personne. Mais peut-être est-ce cela qui la rend si renfrognée car mauvaise perdante ?
Les électeurs et sympathisants du Front de Gauche ne représentent-ils pas tout autant le peuple qu’elle entend incarner ? Ne les insulte-t-elle pas tout autant en refusant de répondre aux questions légitimes de Monsieur Mélenchon qui dans cette situation précise ne l’a aucunement insultée, ni méprisée, lui ? N’a-t-il pas tout simplement posé une question claire devant laquelle, en temps que femme, elle devait se retrouver bien embarrassée ?
La petite séance d’hypocrisie médiatique collective a donc tourné court, à l’avantage indéniable du candidat du Front du Gauche. Maintenant que le vide intersidéral du FN est apparu au grand jour, il est donc devenu inutile de céder aux sirènes faciles du vote utile lâchées par les partisans soumis à Hollande et à la logique du grand capital qui a montré ses limites. J’encourage donc tout un chacun a voter exclusivement selon ses convictions, en dehors de toute considération stratégique à la petite semaine qui ne sert qu’à pervertir le fonctionnement sain et démocratique d’une élection.
Place au peuple !
NB. On appréciera au passage la bien peu surprenante complicité entre Henri Guaino et Madame Le Pen, qui nous prouve assez si besoin enétait qu’il n’y a guère de différence entre l’UMP et le FN… En outre, on se demande à quoi pouvait bien servir Pujadas dans l’histoire. ses telents d’animation restent à démontrer.