Le déficit public allemand est tombé en 2011 à 1% du PIB, grâce à la croissance et l’emploi qui ont nourri un excédent historique des systèmes d’assurance sociale.
L’État fédéral et les États régionaux ont dépensé plus qu’ils n’ont gagné, alors qu’au contraire les communes ont fini dans le vert. Mais surtout, le système d’assurance sociale, qui recouvre notamment les caisses d’assurance-maladie, de retraite et d’assurance-chômage, a dégagé son plus gros excédent depuis la réunification, €15,1 milliards. Le dynamisme du marché de l’emploi allemand fait baisser les dépenses d’indemnisation des chômeurs, et augmenter les rentrées des caisses puisque toujours plus de personnes travaillent et par conséquent cotisent.
Cet excédent attise les convoitises du gouvernement fédéral allemand: le ministre des Finances Wolfgang Schäuble souhaiterait le ponctionner pour accélérer la réduction du déficit, contre l’avis des caisses d’assurance-maladie et d’assurance-retraite.