Quand votre bébé vous parle de vos ancêtres

Publié le 24 février 2012 par Do22

Introduction aux legs transgénérationnels
Vous avez donné naissance à un enfant. Pensez-vous que ce nouvel être est-il arrivé tout neuf et vierge de toute influence ou est-il déjà quelqu’un, nourri par des gènes qui lui viennent peut-être de très loin? Croyez-vous que son premier environnement utérin a eu une influence sur lui? Savez-vous s’il porte des traces de quelque très lointain ancêtre? Est-ce possible que des passés lui aient laissé des cicatrices? Et vous, ses parents, jusqu’à quel point pensez-vous vous reconnaitre en votre enfant? Dans ce blog, voici aujourd’hui une sorte d’introduction aux legs que l’on nomment «transgénérationnels»...
Les bébés m’ont bel et bien confirmé que, de notre famille, nous avons tous hérité quelque chose. Que nous soyions riches ou pauvres n’a aucune d’importance puisqu’il ne s’agit pas ici d’héritage matériel. Les legs que je veux aborder ici sont d’ordres physique et psychique et ils peuvent parfois nous parvenir de bien loin, d’ancêtres dont nous n’avons jamais entendu parler...
Notre héritage…
Nous avons reçu des forces de nos ascendants, mais également des faiblesses qui nous prédisposent à certains maux, des maux qui parfois se transmettent d’une génération à l’autre sous toutes sortes de formes. Cet héritage touche donc aussi les souffrances psycho-émotionnelles, celles qui nous assaillent et dont on voudrait bien se débarrasser. Le phénomène est connu depuis longtemps; il est même décrit dans l’Ancien Testament, dans le verset suivant : « Les parents ont mangé des raisins verts, mais ce sont les enfants qui grincent des dents. »(1)
Le rôle de l’enfant…
L’enfant est souvent un miroir, un révélateur, un amplificateur de ce qui es caché. Son rôle dans la famille est, entre autres, d’aider ses parents à boucler un travail de croissance et de guérison qui a été mis en chantier, parfois plusieurs générations en amont, mais qui n’est pas encore totalement complété. « Le corps de l’enfant, du petit-enfant, de l’arrière-petit-enfant, devient alors le langage de l’ancêtre blessé, la ‘parole’ de ses traumatismes. »(2)
La transmission…
Comment se transmet cette souffrance d’une génération à la suivante? Cette transmission se fait toujours très tôt au début de la vie. Ce peut être au moment de la conception, durant la grossesse/gestation, lors de l’accouchement/naissance ou au cours des premiers mois de vie. Plus la transmission de ce legs se fait tôt au début de la vie, plus il est important et plus il aura d’impact pour toute la suite de l’histoire.
Cette transmission se fait de façon psychique, par les émotions –inconscientes ou non- vécues par la mère le plus souvent, mais par le père aussi parfois, et que  l’enfant prénatal et le nourrisson contactent par leur capacité étonnante à ressentir les états émotionnels de ceux qui les entourent, et de façon physique, par les hormones que le sang de la femme enceinte transporte lorsqu’elle expérimente des émotions intenses et prolongées. Les gènes et la mémoire cellulaire y contribuent aussi. Dautres voies existent sûrement et on les découvrira peu à peu j’en suis sûre. Comprendre que l’un de nos problèmes peut être le témoignage d’un ancêtre est un premier pas vers sa résolution et, dans le cas d’un bébé, mettre en lumière ce legs l’aidera à débuter sa vie plus légèrement en déblayant la route devant lui.
Une histoire de cas…
Pour mieux vous faire comprendre cette notion de legs transgénérationnel, je vous présente l’histoire de Kathie, un bébé de trois semaines à qui l’on a donné la parole grâce à la P.A.B., cette approche globale, douce, non invasive et sans effet secondaire qui nous permet d’interroger la conscience de l’être entier et de traduire ses réponses de façon très précise. Cette technique à la fois physique et énergétique qui ne nécessite aucun don particulier –mais une solide formation et de la pratique- nous a permis de mieux comprendre et identifier les éléments majeurs à la racine de son problème.
En deux mots: Kathie était très constipée. Elle pleurait beaucoup et souffrait réellement, son ventre était dur, tendu et gonflé. L’examen de son pédiatre n’avait révélé rien d’anormal sur le plan physique. Il avait voulu lui prescrire une formule lactée différente, mais lorsque la mère de Kathie lui a dit qu’elle allaitait, il s’est trouvé un peu dépourvu.
Une cause historique…
Dès le début de la consultation, « le test de la réponse musculaire » propre à la P.A.B. nous a renseigné sur les racines profondes de la cause : il s’agissait d’un legs transgénérationnel en provenance de la lignée maternelle de Kathie au niveau de la quatrième génération en amont (arrière-grand-mère du Kathie). Depuis cette époque, certaines filles et petites-filles ont elles aussi hérité de ce legs dont la mère de Kathie qui a toujours été elle-même très constipée. D’ailleurs, durant l’accouchement, la poussée a été pour elle un moment très pénible. Mais que se cachait-il donc derrière ce symptôme familial?
Une cause émotionnelle…
La Sagesse de Kathie nous dit vivre une grande peur, une peur qui était inconsciente non pas parce qu’elle est un bébé, mais parce qu’elle-même n’avait pas vécu directement l’événement déclencheur. C’est le ressenti de son arrière-grand-mère qui survivait en Kathie, transmis de façon inconsciente, en attente de guérison depuis quatre générations.
Un sens à la souffrance…
En cherchant à comprendre la raison de ce legs dans la vie de Kathie, on s’est pencheé sur le sens de sa souffrance. Au fil de la consultation, on a mieux compris la raison de cette constipation. Ce symptôme essayait d’exprimer à l’extérieur ce qui se vivait à l’intérieur. La vraie souffrance derrière le symptôme n’était finalement pas la constipation elle-même, mais un traumatisme sexuel vécu par l’arrière-grand-mère. La constipation reflétait ce que cette aïeule avait fait en gardant «en-dedans» ce qui lui était arrivé sans pouvoir en parler ouvertement, obligée de cacher cet épisode de sa vie qu’elle trouvait honteux. Kathie, dernier maillon féminin en date de la lignée, «se retenait» comme elle. Kathie avait pour rôle existentiel de cautériser la blessure originale et cela s’est fait dans mon bureau par la parole libératrice et la conscience éclairée. «Sans ce travail sur soi-même et sur la famille, un grand nombre de femmes restent, sans le savoir, dépendantes de secrets de famille antérieurs à leur naissance.»(3)
Quelques pas vers la guérison…
La P.A.B. nous a mis en contact avec la conscience de Kathie et l’a invité, ainsi que sa mère, à chercher un groupe de massage pour bébé près de chez elle. Les techniques douces de massage du ventre lui seraient d’un réel bienfait et compléteraient le travail profond accompli par l’identification des racines du problème. Kathie et sa mère pnt pris en plus un élixir floral pendant quelques semaines pour travailler au niveau plus subtil de l’Être. Enfin, l’intelligence innée du corps du bébé a identifié certains ingrédients à éviter chez sa mère pendant la durée de l’allaitement en plus de l’ajout d’huile de lin dans l’alimentation maternelle. Son effet parviendra à sa fille via l’allaitement.
Plus que de la simple curiosité…
Remonter en amont dans l’histoire des membres de notre famille pour dénicher les causes d’un symptôme actuel dépasse de loin la simple curiosité. Il ne s’agit pas non plus de trouver des coupables, de les juger et de se départir de notre propre responsabilité. Au contraire, c’est un geste d’amour et de grande compassion. Du même coup, on se réapproprit ce qui nous appartient, non par l’événement original, mais la leçon qui y est associé. Le but est de dénouer les fils complexes d’un traumatisme en le révélant au grand jour. Si les effets nous atteignent encore aujourd’hui, leurs racines plongent dans notre passé et l’histoire familiale. Nos aïeuls ont fait leur possible avec les moyens qu’ils avaient. À nous de poursuivre leur tâche de guérison en désamorçant leurs souffrances et les nôtres grâce à la parole issue de la partie la plus sage de notre être. Les conséquences bénéfiques s’exprimeront par la suite en légèreté dans notre vie, dans celle de nos enfants et de nos descendants futurs.
À la toute fin de la consultation, ce jour-là, Kathie a rempli deux couches de suite. On l’a tout de suite remarqué à cause de la terrible odeur, chose assez rare chez les bébés de cet âge exclusivement allaités. Mais cette selle-là véhiculait bien plus que du lait maternel bien digéré. Elle libérait quatre générations de femmes de tout un lot d’angoisse, de terreur, d’humiliation et de honte contenues et refoulées! Ouf!

Brigitte Denis
Consultante en périnatalité, conférencière, animatrice et auteure  

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Notes:
(1) Ancien Testament, Jérémie 31:27-30
(2) Ces Enfants Malades de leurs Parents, Anne Ancelin Schützenberger et Ghislain Devroede
(3) Femme Désirée, Femme Désirante, Danièle Flaumenbaum
Pour lire d’autres histoires où des bébés nous parlent d’eux-mêmes ou pour prendre r.v. (Estrie et Montréal au Québec de même qu’en Europe une fois/an) : www.Brigittedenis.com.