Nous poursuivons notre série sur les besoins des différentes équipes de la NFL en se concentrant sur la seule division à avoir envoyé 3 clubs en séries, l’AFC Nord.
Ravens de Baltimore (fiche de 12-4 en 2011)
Cette équipe aura réussi à (re)prouver l’importance de ces têtes de turcs que sont les botteurs de précision. Ils ont finalement franchi l’obstacle que représentaient les Steelers pour remporter la division, mais l’échec de Billy Cundiff ramène à l’avant-scène quelques interrogations.
A l’attaque, deux positions doivent être renforcies. Vrai que Joe Flacco ne fait pas partie de l’élite, mais il lui manque au moins une cible de choix aérer le jeu aérien. Anquan Boldin est adéquat comme # 1, mais c’est bien mince ensuite. La recrue Torrey Smith a montré des signes prometteurs, mais il fut aussi inconstant et Baltimore n’a pas le luxe de se permettre d’attendre son éclosion. Des diachylons temporaires comme Lee Evans et TJ Houshmanzadeh n’ont rien donné, il est temps de sortir l’artillerie lourde et de ferrer les plus gros poissons chez les agents libres. On ne sait pas encore si tous ces agents libres potentiels seront disponibles, mais des gros noms comme Vincent Jackson, Reggie Wayne ou DeSean Jackson doivent se retrouver dans la mire d’Ozzie Newsome. L’autre source d’inquiétude est la ligne offensive. Qu’on se souvienne entre autres de la finale de conférence où le centre Matt Birk s’est fait repousser plus souvent qu’un alcolo sur la cruise par le gros Vince Wilfork. Birk pourrait d’ailleurs prendre sa retraite. Le garde Ben Grubbs pourrait aussi quitter comme agent libre, ce qui renforce l’urgence. Peter Konz, le centre des Badgers de Wisconsin, revient souvent dans les Mock Drafts… Dernier point en attaque, mais non le moindre, le statut de Ray Rice. Agent libre, il jouera à Baltimore l’an prochain, ne serais-ce qu’à cause du franchise tag, mais si la prudence dicte de commencer à prévoir un plan B, surtout si Monsieur Riz n’assouplit pas ses exigences démesurées.
Défensivement, il est bien difficile de reprocher quoique ce soit aux Ravens cette saison. Ils ont aligné une unité dominante : 3e pour les points et les verges accordés et 2e contre la course. Les faiblesses sont rares, mais les vedettes que sont Ed Reed et Ray Lewis prennent de l’âge. Prévoir les remplacements futurs n’est pas une mauvaise idée, surtout que les secondeurs partants Jameel McClain et Jarret Johnson sont sans contrat pour la prochaine saison. C’est donc la deuxième ligne qui sera le focus principal de ce côté-là du ballon. Bien sûr, impossible de conclure sans mentionner les unités spéciales. La petite annonce se lit comme suit : « Équipe aspirante au Super Bowl cherche botteur capable de réussir un botté de 32 verges sous pression. Billy Cundiff s’abstenir. »
Bengals de Cincinnati (fiche de 9-7 en 2011)
C’est fou ce qu’une saison peut avoir comme impact sur l’état d’esprit d’une concession. Présumément repartis pour un (autre) long cycle de reconstruction, le futur apparaît aujourd’hui des plus brillants à Cincinnati, surtout que le club dispose de la bagatelle de 60 millions sous le plafond salarial pour la chasse aux agents libres. 60 millions!!!! Avec cette cagnotte, ils sont presque capables de se payer Nick T. pour s’occuper de leur site web!
Offensivement, il faudra regarder du côté des porteurs de ballon, car le départ de Cedric Benson ne semble qu’une formalité. Bernard Scott et Brian Leonard sont de bons seconds, mais sans plus. Le repêchage semble la voie désignée pour remédier à cette lacune et si les astres s’alignent correctement, Trent Richardson pourrait glisser jusqu’à eux au 17e rang. Sinon, Lamar Miller, David Wilson ou Chris Polk pourraient être encore là au second tour. Sur la ligne offensive, la position de garde, tant à gauche qu’à droite, devra être rehaussée, surtout pour ouvrir le passage au jeu au sol. Un deuxième receveur fiable sera aussi recherché, car le spectaculaire Jerome Simpson est agent libre, très inconstant et a une accusation de trafic de drogue qui lui pend au bout du nez. Le but est de trouver un bon « route runner » qui Iibérera un peu d’espace pour AJ Green. Un scénario qui fait rêver ce blogueur verrait les Tigrés chiper l’agent libre avec restriction Mike Wallace aux ennemis de Pittsburgh, qui eux se débattent avec le cap salarial. Le 21e choix global (et deuxième choix tigré au premier tour) y passerait, mais l’idée d’une offensive composée de Richardson dans le champ-arrière, Wallace et AJ Green sur les côtés et Jermaine Gresham dans le milieu a de quoi faire saliver. Et ça ferait chier Pittsburgh, un atout non-négligeable!
En défensive, la tertiaire a la priorité. La blessure de Leon Hall a exposé le manque de profondeur de l’unité et autant un demi de coin qu’un Safety seront recherchés. Avec Hall et Nate Clements sous contrat pour l’an prochain, le corner peut provenir du repêchage se développer à son rythme, C’est moins clair pour le safety. Mark Barron serait un reach au 21e rang, mais le potentiel est là, tandis que le marché des agents libres ne s’enligne pas pour être un grand cru. Chez les secondeurs, Manny Lawson qui a surpris cette saison n’a pas de contrat tandis que Rey Maualuga demeure un cas risqué, surtout en dehors du terrain. Il faudra donc du renfort là aussi.
Browns de Cleveland (fiche de 4-12 en 2011)
Pauvre gens de Cleveland. Leur ville est laide, elle pue, la crise économique frappe fort, leurs maisons valent à peine plus cher qu’une Géo Métro 97, LeBron James continue de rire d’eux et nous savons tous que la seule raison pour laquelle les Browns n’ont pas de cheerleaders n’a rien à voir avec la tradition, mais s’explique plutôt le nombre insuffisant de belles filles dans la ville. En plus de tout cela, leur club de football est constamment nul et surtout, plaaaaaaaaaaaaaaaaaaate. Ces gens sont dus pour un break, dus pour une touche de spectaculaire.
Dit autrement, ces gens-là sont dus pour RGIII. En fait, les joueurs de talent manquent cruellement à cette offensive, et ça commence à la position de quart-arrière. J’aimerais bien voir Colt McCoy obtenir une vraie chance ailleurs, entouré d’armes de calibre NFL, mais force est d’admettre qu’il n’est pas la solution présentement à Cleveland. De toute façon, c’est assez difficile de performer à ce niveau quand tes patrons ne te font manifestement pas confiance. Les Bruns devront aussi obtenir de l’aide au poste de receveurs de passes. Les choix seront nombreux dans les agents libres et avec leur sélection en fin de première ronde (celui acquis des Falcons l’an dernier), ils pourraient obtenir Kendall Wright, un coéquipier de Griffin à Baylor, dans ce qui formerait une paire naturelle. Dans le lot actuel, seul Greg Little a une certaine valeur. On complète le trio des positions de talent avec les porteurs de ballon, là où de l’aide sera la bienvenue, surtout avec le départ probable de Peyton Hillis. Montario Hardesty peut se débrouiller, mais seulement comme membre d’un comité de porteurs.
Les nouvelles sont beaucoup plus encourageantes du côté défensif. La tertiaire fait rougir d’envie le reste de la NFL, particulièrement Joe Haden et TJ Ward. Les casques oranges ont terminé au 2e rang contre la passe. Chez les secondeurs, D’Qwell Jackson restera assurément à Cleveland, même si ça oblige l’utilisation du franchise tag. Globalement, chacune des 3 lignes défensives y gagnerait à ajouter de la profondeur, mais ce n’est pas là que sont les besoins les plus criants. On veut finalement avoir du fun dans le Dawg Pound. Cependant, si rien dans ce plan ne fonctionne et que Cleveland reste Cleveland, est-ce qu’on peut au moins leur donner un botteur qui botte droit? Ils ont perdu quelques matchs sur des placements ratés cet automne.
Steelers de Pittsburgh (fiche de 12-4 en 2011)
Ce dont cette équipe a le plus besoin n’a rien à voir avec le football. En effet, un bon comptable et un bon thérapeute aideront les Steelers beaucoup plus qu’un joueur autonome. L’évaluation la plus fiable projetait Pittsburgh à 22,5 millions au dessus du cap salarial en date du 6 février dernier. Ils ont effectué quelques coupures et la rumeur veut que leur quart-arrière ait fait sa très large part, mais la partie n’est pas gagnée. Surtout afin d’accoler le franchise tag à Mike Wallace, seule façon de s’assurer de conserver ses services. Il faudra donc remplacer les X et les O par les débits et les crédits dans les bureaux du Pittsburgh! Quant au thérapeute, il pourra être utile pour maintenir un semblant de relation entre Roethlisberger et le nouveau coordonnateur offensif Todd Haley. Le QB n’a pas caché son mécontentement suite au départ de Bruce Arians et Haley et lui se sont livré une brève guerre du silence. Les 2 hommes se sont parlés depuis, mais parions que cette relation pourrait fournir du matériel à plusieurs épisodes de Doctor Phil cet automne.
A part de cela, le principal besoin offensif du Pittsburgh se situe, (insérez un copier-coller de l’an passé et d’il y a 2 ans ici), sur la ligne offensive. A l’exception du centre Maukrice Pouncey, les 4 autres postes sont ouverts. Utiliser le choix de première ronde à cette fin serait une excellente idée, mais ça ne bouche qu’un des trous. En raison de leur situation financière, il faut craindre que le reste des postes soient comblés par un pas si savant mélange de jeunes déjà sur le roster et de rejets pas trop chers venus d’ailleurs. Il ne faut pas non plus négliger le poste de porteur de ballon. Rashard Mendenhall ne sera probablement pas disponible en début de saison et l’équipe pourrait voir une opportunité de s’en débarrasser, lui qui compte sa part de détracteurs au sein de l’organisation. Isaac Redman fut adéquat en remplacement, mais l’ajout d’un complément de qualité de ferait pas de tord.
Défensivement, il faut commencer à prévoir le remplacement des morceaux qui vieillissent ou qui partiront en raison des coupures salariales. Le mur de lard nommé Casey Hampton constitue un sacrifice possible qu’il faudra pouvoir remplacer. La tertiaire sera aussi sous la loupe, que ce soit en raison des safeties encore dominants mais vieillissants qu’il faudra éventuellement remplacer (Mark Barron pour se retrouver dans la ville de l’acier avec le choix de premier tour) ou des corner backs qui sont suspects. A part Ike Taylor, qui nous a lui-même montré ses limites face aux Broncos en éliminatoires, c’est très ordinaire à cette position. Sauf qu’à Pittsburgh, le manque d’argent empêche de rêver à des embauches de premier plan.