A l’ère de la dance ladygaguesque, de la folk développement durable et des artistes assistés par ordinateur, la musique de Tom Fire tient du petit miracle.
Pianiste de conservatoire défroqué, contrebassiste chic, sorcier du Micromoog, producteur prolixe pour autrui, Tom Fire sait en effet composer, jouer et produire, comme au temps jadis.
Dans sa cachette studio du Père Lachaise, seul ou en bonne compagnie, il imagine une musique qui fait voyager entre Kingston et Ménilmontant, mais en mieux, sans avoir à payer le billet : du dub joué à la bonne vitesse, de la pop sans « u », des berceuses vicieuses, des riddim intimes, et aussi un peu d’électro, pour pécho.
Un pot-nourri de styles et d’idées qui n’oublie jamais sa propre couleur : celle du feu. Ca tombe bien d’ailleurs, il s’appelle Tom Fire.
Josselin Bordat (BRAIN MAGAZINE)