Lors de son interview télévisée d'hier soir, Nicolas Sarkozy s'est pris au jeu des annonces, essayant de souffler le chaud sur toutes les composantes de notre société. Le résultat est très mitigé ...
Certains auront observé sa tendance à s'enfermer dans le passé, dans cet exercice de projection dans l'avenir, le lapsus de sa déclaration de candidature la semaine dernière était révélateur :
Septen ... Quinquénat !
Hier, donc, quelques pistes pour son programme :
- Importance de réduire le coût du travail, pour être plus compétitif (avec les pays d'Asie) : à quel niveau de salaire la France pourra-t-elle être compétitive ? Qui veut croire qu'il suffit de réduire 10 % la masse salariale pour les entreprises ?
- Réduction des charges payée par les salariés : comment cela va-t-il réduire le coût du travail pour les entreprises ? Il est certain par contre que pour les nouveaux contrats de travail, cela va être un moyen supplémentaires pour les entreprises de réduire les salaires.
- Augmentation du pouvoir d'achat : il continue de se battre sur ce principe dont il apparaît, au bout de 5 ans, qu'il n'est pas en mesure de l'appliquer. De plus, alors que les tarifs de l'énergie continuent d'augmenter rapidement, qui voudra croire que ces ressources supplémentaires seront disponibles à d'autres fins.
- Consommation : on constate son attachement au soutien à la consommation, mais il avoue lui-même qu'il n'est pas évident de favoriser le français face aux produits asiatiques. Pourtant les enjeux du développement durable et toutes les analyses menées récemment en ce sens montrent qu'il est vital de changer de conception du monde sur ce point.
Alors à quoi faut-il s'attendre de neuf dans le programme ?
Tout simplement au contexte : les solutions seront les mêmes qu'en 2007 (comme sur les parachutes dorés), mais en soulignant que, depuis, la crise est arrivée.
Veut-il nous faire croire qu'en renouvelant son mandat nous nous assurerons de la fin de cette dernière ? Cela aurait pu marcher s'il avait réussi à concrétiser les avancées qu'il avait portées lors de sa présidence du du G20 et du G8.