38 Témoins sous la loupe! Vu pour vous!

J'ai eu du mal à entrer dans le film pendant une bonne demi-heure. Trop de plans fixes, trop de longueurs, et puis brusquement le réalisateur se lâche, et le climax s'installe.
Finalement, en quelques coups de manivelles, il met en scènes touts les dérives du monde actuel, dans un quotidien somme toute banal, et qui j'en suis certaine, est sans doute, ce qui se trame derrière chaque mur, chaque porte, chaque fenêtre.....La journaliste d'investigations qui pour avoir un papier mordant ira jusqu'à provoquer des dégâts collatéraux, mais qui ne se laisse pas intimider par les édiles voulant étouffer l'affaire, au contraire d'une certaine presse d'aujourd'hui....des citoyens qui n'aiment pas être dérangés dans leurs habitudes, nous sommes à l'heure chacun pour soi. C'est tout juste si vos voisins mettaient un casque audio sur les oreilles pour ne pas vous entendre crier lors d'une dispute...Ce comportement est appelé "l'effet du témoin" et est devenu le syndrome Kitty Genovese - un phénomène qui pousse une personne à ne pas intervenir dans une situation d'urgence lorsqu'elle sait que d'autres sont présents.

Les pressions "politiques" sur le corps de police, le regard des gens qui provoque de nouveaux drames, et enfin sa propre conscience mise à mal. "Pourquoi ai-je laissé faire?" Je déplore juste le décors du port qui endort au début, et qui finalement ne fait qu'ajouter une touche morose supplémentaire au film, et cela lui porte préjudice.

J'ai été agréablement surprise par la composition de Nicole Garcia...Epatante!

Mais de là à dire que film marchera?!?!? Je pense que public cinéphile, français en particulier se tourne dorénavant vers des comédies légères et franchouillardes. Pourtant, avec ses éllipses faisant parfois référence  à Fenêtre sur Cour d'Alfred Hitchcock, le film mérite un regard appuyé du cinéphile. Intrigeant, dérangeant, surprenant, haletant....Faut le voir!

Quant à Yvan Attal, je l'ai déjà vu meilleur...pas impressionné plus que cela..Avec encore Sophie Quinton et Natasha Reigner

Adaptation du roman Est-ce ainsi que les femmes meurent ? de Didier Decoin,  fait référence à un fait divers ayant défrayé la chronique aux Etats-Unis dans les années 60.  Kitty Genovese, le supplice d’une jeune femme, torturée et assassinée en pleine nuit, sous le regard de 38 personnes désespérément passives, aveugles, sourdes et muettes New York..   Synopsis:  Alors qu'elle rentre d'un voyage professionnel en Chine, Louise découvre que sa rue a été le théâtre d'un crime. Aucun témoin, tout le monde dormait. Paraît-il. Pierre, son mari, travaillait. Il était en mer. Paraît-il... La police enquête, la presse aussi.Jusqu'à cette nuit où Louise rêve. Elle rêve que Pierre lui parle dans son sommeil. Qu'il lui parle longuement. Lui qui, d'habitude, parle si peu.