L’Expédition 1 : Le lion de nubie

Publié le 07 février 2012 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd


Edité chez Dargaud,
Scénario de Marazano,
Dessin de Frusin
sortie le 3/2/2012

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Public conseillé : Adolescent / Adulte, plutôt masculin

Style : Aventure, Historique
Références : “300″ de Zak Snyder (2006), Série TV : “ROME”  2005 (hbo), “Les aigles de Rome” (BD d’Enrico Marini), “Murena” (série BD de  Dufaux et Delaby)

Présentation de l’éditeur

Avec L’Expédition, dont Le Lion de Nubie est le 1er tome, Marazano et Frusin nous entraînent en Égypte, peu après la conquête romaine, pour une grande série d’aventures classique…

Le 1er volet de L’Expédition commence en Égypte avec la découverte par une centurie romaine d’une embarcation à la dérive. À son bord se trouve le cadavre d’un homme noir portant sur lui des documents dans une langue inconnue et de riches bijoux, autant d’éléments suggérant l’existence d’une civilisation riche et puissante. Une civilisation inconnue de Rome. Le centurion Caïus Bracca ne pouvant pas monter d’expédition officielle, il organise la désertion de dix hommes et les envoie, sous les ordres de Marcus Livius, à sa recherche. Seuls trois d’entre eux parviendront effectivement aux portes de ce royaume fabuleux, et Marcus Livius sera le seul à en revenir pour raconter leur incroyable aventure.

Ce 1er tome de l’Expédition inscrit la série dans la pure tradition de la bande dessinée d’aventures : un album balayé par le souffle de l’Histoire, traversé par des personnages héroïques au milieu de décors grandioses.

Ce que j’en pense

Loin de la grandeur officielle de l’armée Romaine, Marazano a choisi pour nous de suivre un groupe d’ aventuriers romains en quête de trésors sur les terres inconnues du monde romain.
Il faut dire qu’un mystérieux personnage est arrivé mort sur le Nil, paré de bijoux et de tatouages extraordinaires. La richesse ostentatoire de cet inconnu enflamme l’avidité du centurion ?? et l’incite à monter une expédition sans ordre officel. Pour cela, il demande à Marcus Livius de déserter et de constituer sa troupe de mercenaires.

Que dire de cet album ? Tout d’abord, si vous appréciez la série TV “Rome” ou le film “300″, vous devriez être en terrain connu. Comme pour ces 2 références, c’est un monde romain brutal et moderne que nous fait vivre Marazano et Frusin. Eux aussi se sont intéressés aux guerriers de cette époque (et uniquement à ceux, contrairement à “Rome”) et ils cherchent à nous faire vivre et comprendre leurs mœurs,  leur monde de fureur et d’obéissance.

Si vous en avez votre compte de combats et d’aventure héroïques, passez votre chemin. Sinon, engagez-vous dans ce périple. Même si la thématique romaine est en vogue et  vendeur, Marazano a eu l’intelligence de déporter son histoire dans tes territoires moins évoqués habituellement : L’Egypte, province romaine pour commencer, puis a travers d’autres terres plus exotiques. Ce qui change tout.

Comme tout premier tome d’une saga (4 tomes annoncés), une bonne part de cet album est une mise en place. Marazano nous montre le résultat de l’expédition, pour faire connaissance avec le personnage principal : Marcus, le lion est accusé de désertion. Le flashback qui suit, et qui commence vraiment le récit, va nous apprendre l’origine de la mission et nous permettre de faire connaissance avec ces participants. Le recrutement de ces derniers permettra d’en connaitre la psychologie tout en découvrant brièvement ce monde romain en terrain conquis et ses difficultés. Mais là, n’est pas le propos principal.

Au terme de cette sélection, Tivius embarque donc a fond de train vers sa mission, sans remords, ni interrogation. Reste donc une moitié d’album pour commencer à dérouler les aventures de cette troupe. De problèmes simples (trouver suffisamment d’eau pou s’abreuver) en passant par l’attaque de bêtes sauvages, ils rencontrent rapidement de sérieux problèmes.

Même lancés dans la mission, Marazano n’en oublie pas de développer les particularismes de ce monde romain en Egypte. C’est là, sa force. Ne jamais oublier dans ses scenarii (assez “bourrin”) le coté humain. Cela donne de la profondeur à son histoire et permet de s’attacher aux personnages. Enfin, ne vous attachez pas à tous : le groupe va vite fondre. Chaque légionnaire a sa raison personnelle d’avoir accepté cette mission suicidaire et ces différences créerons des tensions de plus en plus fortes. Au delà de ces conflits de personnalité, il règne dans ce petit groupe une certaine forme de solidarité. Cette “fraternité” de guerriers embarqués dans le même bateau donne du poid, de l’authenticité au groupe.

C’est donc  une “grande” aventure, très typé “Peplum” que nous suivons, mais sans omettre la psyché de ces participants.

Coté graphisme, Tout les codes imposés par le genre “Guerre” et “Peplum” sont respectés. Frusin, qui vient des comics a été à une bonne école. Il compose ses plans, façon cinéma, mais sans abus. Les planches sont toujours lisibles, même dans les scènes un peu plus confuses de bataille. Peu de case, un peu trop de texte, quelquefois, mais un grand plaisir de lecture fluide est au rendez-vous. Il est fort, Frusin, pour son dessin. L’efficacité est son maître mot. Moi, qui ne suis pas un habitué des comics, je dois dire que malgré son trait que je trouve un peu épais, je suis parfaitement convaincu. Il faut préciser que son dessin est servi par une mise en couleur (informatique) tout aussi parfaitement maîtrisée. Les ambiances sont parfaitement réussies, qu’il s’agissent de grands panorama, ou de petite salle sombre, sa palette graphique fait merveille. Frusin ne chôme pas, c’est certain. Pour s’en convaincre, regardez les détails des bâtiments égyptiens, ou encore (si vous avez la version “canal BD”) les crayonnés qui agrémentent la fin de l’album en supplément.

En résumé, je conseille l’Expédition aux lecteurs qui recherchent l’évasion tout autant qu à ceux qui s’intéressent à la nature humaine. Avec ce groupe de légionnaires romains peu fréquentables, vous serez transporté par le souffle de la grande aventure en apprenant à comprendre ses participants.

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