Mardi 14 février 2012 - 13:12
Lancement d'une étude clinique nationale sur la sensibilité aux champs électromagnétiques PARIS, 14 février 2012 (APM) - Une étude clinique nationale sur la sensibilité aux champs électromagnétiques financée dans le cadre d'un programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) va être lancée "dans les semaines qui viennent", a-t-on appris mardi auprès de son coordonnateur, le Pr Dominique Choudat, chef du service de pathologie professionnel à l'hôpital Cochin à Paris (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, AP-HP).
On a pris "quelque retard" dans la signature du consortium entre les différents partenaires, a rapporté le spécialiste à l'APM. L'AP-HP est promoteur de l'étude dans le cadre du PHRC 2010, qui va être menée en collaboration avec l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) et avec l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris).
Cette étude "pilote indépendante d'une durée de 44 mois" répond aux engagements pris à la suite de la table ronde "radiofréquence, santé et environnement" de 2009, précisent les ministères de la santé, de l'écologie et de l'économie sur leur site internet www.radiofrequences.gouv.fr
(cf APM VBMEP003 et APM RLMJG004).
L'objectif est d'inclure une centaine de personnes "qui se disent électrosensibles" aux ondes électromagnétiques, précise le Pr Choudat.
Ces personnes doivent prendre rendez-vous dans leur région dans l'un des 24 centres de consultation de pathologie professionnelle et environnementale du réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (RNV3P).
Le RNV3P est coordonné par l'Anses et est soutenu par la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA), l'Institut de veille sanitaire (InVS), la Société française de médecine du travail (SFMT) et le CHU de Grenoble. Il repose sur une trentaine de centres de consultation de pathologies professionnelles, généralement intégrés dans des CHU, et sur neuf services de santé au travail, qui apportent une vigilance dans la population active, rappelle-t-on.
L'étude clinique sur l'intolérance aux champs électromagnétiques prévoit plusieurs consultations médicales selon un protocole harmonisé au niveau national afin de recueillir les symptômes, de caractériser et de mesurer les expositions aux champs électromagnétiques pendant une semaine (par le port d'un boîtier enregistreur) et d'évaluer le retentissement des souffrances notamment au niveau psychologique et social. Un suivi des symptômes est prévu pendant un an.
Le Pr Choudat estime que ces symptômes et leurs conséquences sont similaires à ceux observés dans le syndrome d'intolérance aux odeurs et que la prise en charge doit être globale et reposer notamment sur des thérapies cognitivo-comportementales.
vdb/ab/APM polsan
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