La balade du matin n’était qu’une mise en jambe. L’après-midi, nous nous lançâmes dans une virée beaucoup plus longue, évaluée via un podomètre (de l’intérêt d’avoir des potes bien équipés) à 15 km. Nous avons donc gambadé sur la zone grossièrement peinturlurée en vert sur la carte ci-dessous :
Le départ s’est fait au niveau de la piste cyclable qui longe le camping “Montravail” (oui, sur Oléron, un lieu de vacances porte le nom de “Montravail”, et ça ne l’empêche pas d’avoir des clients). Ce camping est notamment connu pour ses paons à la belle saison et ses chevaux toute l’année. L’un d’eux picolait l’onde moyennement pure du marais :
D’autres finissaient le repas de midi :
Au milieu de ces grands animaux, deux bernaches du Canada faisaient salon :
Le marais était là, immense, tracé au cordeau dans les temps anciens, celui des salines devenues (ou pas) bassins d’affinage pour les huîtres : ce sont les fameuses claires qui donnent leur nom et leur goût aux huîtres Marennes-Oléron. Tu noteras, camarade lecteur, que l’étang ci-dessous ne peut pas être une claire, vue sa végétation affleurante. Le marais, parfois, est un marais de sorcière.
Il n’y a pas que l’huître qui est élevée sur l’île. C’est bien une terre agricole, où l’on cultive la vigne, les céréales, des légumes extras (à acheter sur le marché de St-Pierre tous les matins sauf en hiver). On y élève aussi des brebis, qui protègent farouchement leur progéniture, ayant sans doute repéré en nous de potentiels mangeurs de gigots :