Magazine Culture
4ème de couv' :
Un enfant venu du bout du monde dont le passé mystérieux resurgit peu à peu. Des tueurs implacables lancés à sa poursuite.
Une femme prête à tout pour le sauver. Même au prix le plus fort. Un voyage hallucinant jusqu'au cœur de la taïga mongole. Là où règne la loi du Concile de pierre : celle du combat originel,
quand l'homme, l'animal et l'esprit ne font plus qu'un. Tous prêts à l'apocalypse.
Avec ses deux premiers romans, Jean-Christophe Grange
avait déjà stupéfié jusqu'aux plus grands maîtres américains (plus de 20 traductions dans le monde entier) et provoqué l'enthousiasme des cinéastes : productions internationales et budgets
records pour les adaptations des Rivières pourpres et du Vol des cigognes. Egalement en cours d'adaptation pour le cinéma, Le Concile de pierre va encore plus loin. Il " explose " littéralement
les limites du thriller traditionnel.
Mon avis :
414 pages. Roman publié en 2000.
C'est la deuxième fois que je parcours les pages d'un roman signé Jean-Christophe Grangé. En effet, j'avais lu il y a
quelques mois La ligne noire. Tout ce que je peux écrire, au sortir de ces deux
lectures, c'est que l'univers de Grangé est particulièrement sombre. En faisant preuve de précision, j'oserai avancer que deux couleurs prédominent dans son écriture : le noir et le rouge
(dîtes-donc, je mets mes hypothèses dans le sens que je veux !!! Et puis, ce n'est pas une chronique sur Stendhal, non mais ! )
Le noir, car l'on se sent vite oppressé par les descriptions, les atmosphères angoissantes. Le malaise n'est jamais très
loin. Mais il nous porte, gagné par la curiosité.
Le rouge, car c'est souvent sanguinolent et tant pis si ces fameuses descriptions se développent avec force de détails
sordides, morbides...
Diane Thiberge est un personnage à part. Grande, élancée, belle, c'est une éthologue qui entretient une relation orageuse
avec sa mère et exclut toute autre avec le sexe opposé. Ne permettant pas qu'un homme la touche, elle assouvit son désir de maternité en adoptant un enfant. Malheureusement, quelques semaines à
peine après l'arrivée en France de Lucien, le nouveau couple mère-enfant a un terrible accident de circulation sur le périphérique parisien. Alors que tout semble perdu pour Lucien, placé en
statut de mort cérébrale, un mystérieux chirurgien pense pouvoir le sauver en prodiguant sur lui des soins particuliers, hérités de son expérience en Asie. Et, contre toute attente, l'espoir
renaît...
Seulement voilà : quelques minutes plus tard, l'homme est retrouvé assassiné dans une chambre froide ! Stupéfaction et
incompréhension pour Diane qui souhaitait lui témoigner sa gratitude. Convaincue que la succession des événements ne doit rien au hasard, Diane va avancer des hypothèses qui vont
progressivement prendre corps en théories de moins en moins fantaisistes. Qui en voulait à cet homme ? Comment diable ce dernier a-t-il surgi de nulle part alors qu'il était inconnu des services
de l'hôpital et officiait normalement dans un hôpital allemand ? Lucien est-il un petit garçon comme les autres ou son origine, nébuleuse, attire-t-elle la convoitise d'un meurtrier froid et
implacable ? Que faisait-il dans un orphelinat thaïlandais alors que tout prouve qu'il vient d'une contrée reculée de Mongolie ?
Les morts inexpliquées et plus sauvages les unes que les autres se multiplient avec un seul dénominateur commun : les
victimes sont toutes des scientifiques, passés à l'Est dans les années 70. Qu'y avait-il de si secret aux confins de l'ex-empire soviétique pour qu'un homme (ou plusieurs) règle(nt) ses (leurs)
comptes quelques trente années plus tard ? Qui sont les Veilleurs et comment se manifestent leurs transes ? Que Diane trouvera-t-elle en se rendant sur place ? Quelles sont les étranges facultés
des shamans tsévènes ? Quelles personnes composent le concile de pierre et quel est leur but ultime ? Hé bien ,vous ne le saurez qu'en lisant ce livre !!!
Pour être honnête, j'ai à peu près apprécié ce livre (), composé de trois parties. Mon bémol résidera dans les fameuses couleurs que j'ai données à ce livre. C'est parfois assez
glauque et cela peut décourager les plus sensibles. De plus, il est parfois difficile de suivre Diane dans ses supputations qui se révèlent exactes quand on pense que c'est largement tiré par les
cheveux. L'intrigue est menée assez rapidement même si l'on peut regretter le manque de rythme à l'arrivée de Diane à Moscou. Quant à la fin, elle est expéditive même si le dénouement
nous scotche sur place (si tant est que l'on entre sans a priori dans cette histoire où il faut avant tout "croire" et avoir l'esprit particulièrement ouvert).
Sans transition aucune, car je l'entends déjà depuis mon pc (si, si, je vous assure !) : "une bande-annonce, une
bande-annonce !"
OK, OK, ne criez pas, là voilà :
Je n'ai pas vu ce film mais en regardant la bande-annonce, j'ai l'impression que la chronologie n'est pas respectée.
L'adaptation est-elle fidèle au livre ?!?
Vous aurez reconnu au passage Monica Bellucci (méconnaissable) dans le rôle de Diane Thiberge et Catherine Deneuve, dans
le rôle de sa mère.
Des avis d'autres lecteurs vous permettraient d'affermir vos positions ? Ecoutez, votre plaisir est le mien !!! Allez donc
faire un tour par ici : Hanta, Pollux.
Si vous avez déjà lu ce livre et que votre avis n'apparait pas ici, faîtes-le moi savoir, je l'ajouterai avec joie...
Ma note : 3 / 5.
Ce livre est le 5ème lu depuis le début de l'année.