genre: action, policier
année: 2008
durée: 1h55
l'histoire:Ennemi public numéro un des années 70, la vie de Jacques Mesrine: son retour de la guerre d'Algérie, son arrivée dans le milieu, son départ pour le Canada et sa vie de gangster là-bas.
la critique d'Alice In Oliver:
A la base, Mesrine: L'Instinct de Mort, réalisé par Jean-François Richet en 2008, est l'adaptation d'un livre autobiographique de Jacques Mesrine.
C'est aussi la première partie d'un dyptique, suivie par Mesrine: L'Ennemi Public Numéro 1, qui sortira la même année.
Il s'agit donc d'une adaptation particulièrement ambitieuse qui s'attaque à un gangster charismatique et à l'une des plus grandes figures criminelles des années 70.
Mesrine: L'Instinct de Mort réunit un casting de prestige: Vincent Cassel, Gilles Lellouche, Cécile de France, Gérard Depardieu, Roy Dupuis, Elena Anaya et Ludivine Sagnier. Pour interpréter Jacques Mesrine, Jean-François Richet fait donc appel à Vincent Cassel, totalement investi dans son personnage.
Vincent Cassel ne joue pas Jacques Mesrine. Il est Jacques Mesrine !
Toutefois, le film n'a pas pour intention de glorifier le personnage ou encore de le présenter comme un bandit sadique et fan de la gâchette.
Jacques Mesrine nous est décrit à la fois comme un voyou qui cherche à faire sa place dans le milieu du grand banditisme et comme un père de famille.
Au niveau de la mise en scène, Mesrine: L'Instinct de Mort est quasi documentaire. Visiblement, Jean-François Richet tient à signer un polar qui soit le plus réaliste possible. Le film présente le voyou tel qu'il est, parfois de façon brutale, avec ses contradictions, ses meurtres, ses braquages et sa vie tumultueuse.
Très vite, Mesrine s'impose comme un leader naturel et charismatique. Mieux encore, le criminel a une personnalité qui ne plaît guère dans le milieu.
Clairement, on veut sa peau ! Ensuite, la police ne le porte pas non plus dans son coeur. Ce qui conduit à Mesrine à s'exiler aux Etats-Unis avec sa fiancée du moment. Pourtant, sa cavale s'arrêtera sur les routes de l'Arizona.
A partir de là, le film se concentre sur son incarcération dans une prison du Canada. Jacques Mesrine commence à devenir une figure incontournable et une célébrité dans les médias. Sa petite déclaration ("Vive le Québec libre !") fait la sensation des journeaux.
Pourtant, une fois emprisonné au Canada, Jacques Mesrine connaît une détention difficile. Avec quelques complices, il organise son évasion.
Dans ce premier volet, Jean-François Richet brosse le portrait d'un tueur insaisissable, d'une forte tête mais aussi d'un homme marqué par son passé.
Dès l'introduction du film, Jean-François Richet nous montre un Mesrine plongé dans la violence et obligé d'exécuter un prisonnier durant la Guerre d'Algérie.
Avec ce premier film, Jean-François Richet retrace les années de gloire et de fougue de Jacques Mesrine. Toutefois, le portrait n'est jamais idyllique.
Plus que jamais, Jacques Mesrine est présenté comme un assassin. Comme je l'ai déjà souligné, ce premier opus reste un polar particulièrement ambitieux.
Jean-François Richet signe un film nerveux, sans temps mort, précis dans ses détails et sa chronologie. Bref, le retour du grand polar à la française !
Note: 17/20
MESRINE : L'instinct de Mort (Part 1) Bande-annonce