L'organisation de l'instruction publique en France est principalement orientée vers la sélection des élites. Et cette sélection se fait essentiellement par l'échec. Les métiers manuels sont méprisés. Jusqu'il y a peu, la filière conduisant à la formation des enseignants avait l'appellation caractéristique d'École Normale. C'est tout dire du mépris du système d'enseignement pour les autres filières.
Et que dire du mépris de la libre pensée qui consiste à imposer une vision unique de la culture en prétendant l'inculquer dès l'école primaire. Au point de faire l'impasse sur le minimum qui permettrait à chacun d'aller la chercher lorsqu'il en est capable, lorsqu'il en a envie. Au point de considérer que la méconnaissance de ses bases n'est pas un obstacle à être jeté dans l'enseignement secondaire.
Il faut réformer l'enseignement primaire pour permettre à tous d'en sortir avec la maitrise des savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter, français, mathématique, anglais. Car comment comprendre quoi que ce soit sans ces bases. La difficulté à lire rend impossible la compréhension des mathématiques comme du moindre texte.
Sans ces fondamentaux, il faut protéger l'enfant et le soutenir avant de le lancer dans la poursuite des études. Il faut aussi faire la promotion de tous les métiers indispensables et qui pourtant n'exigent pas une longue formation intellectuelle.
La culture viendra ensuite d'elle-même selon les goûts de l'individu.
Il faut aussi laisser à l'enfant assez d'espace et de temps de liberté pour qu'il puisse choisir des activités selon son choix.
Alors nous aurons une école de l'espoir, une école qui fait la promotion individuelle et permet à chacun de s'épanouir selon ses capacités et ses projets.