Alors que l’on se rapproche de l’anniversaire de l’accident de Fukushima, Jean-Marc Jancovici s’est exprimé, entre autres, sur les conséquences de cet évènement. Pour le célèbre spécialiste du réchauffement climatique, »Fukushima aura surtout été un problème médiatique majeur ».
Dans cette interview, Jean-Marc Jancovici remet cet accident en perspective par rapport à l’histoire énergétique mondiale. « Même si tous les 20 ans se produit un accident similaire, le nucléaire évitera toujours plus de risques qu’il n’en crée. » affirme-t-il.
Celui qui a participé au Grenelle de l’environnement rappelle que Fukushima n’a fait aucun mort par irradiation et qu’il n’y a plus de raison sanitaire empêchant la population de revenir vivre sur les lieux. De plus, il ajoute que du point de vue des écosystèmes, un accident de centrale est une excellente nouvelle, car cela crée instantanément une réserve naturelle parfaite.
L’exemple de Tchernobyl à l’appui, il précise: « la vie sauvage ne s’est jamais aussi bien portée dans les environs de Tchernobyl que depuis que les hommes ont été évacués (la colonisation soviétique, à l’inverse, a été une vraie catastrophe pour la flore et la faune). (…) le fait d’avoir évacué le prédateur en chef sur cette terre (nous) a permis le retour des castors, loups, faucons, etc. On a même profité de cette création inattendue de réserve naturelle pour réintroduire des bisons et des chevaux de Przewalski. »
Au final, pour l’ingénieur, « la hantise de la radioactivité vient de la crainte que nous avons tous quand nous ne comprenons pas ce qui se passe ». Un discours rassurant semblable aux propos d’Eric Besson après sa visite du site japonais.