Le jeudi16 février dernier, à l’initiative des parlementaires du Front de Gauche,venait en débat devant le Sénat, le projet d’une loi visant à l’interdictiondes licenciements boursiers. Cette loi, si elle avait été adoptée par le Sénat,aurait constitué en ces temps de crise un moment fort et revêtu un caractèresymbolique tout particulier. Sur le papier, elle avait toutes les chancesd’être adoptée puisque la Gauche dispose désormais de la majorité à la Hauteassemblée. Ensemble, sénateurs socialistes, écologistes et du Front de Gaucheont soutenu par leur vote ce projet. Or, ce projet de loi a été rejeté. Car,pour qu’il soit majoritairement adopté, six voix ont manqué à l’appel. Les voixdes sénateurs radicaux de Gauche qui se sont abstenus. (1)Cettesituation, pour très regrettable qu’elle soit, a au moins une conséquencepositive. Elle clarifie les positions de chacun. Celle des amis du maire deLouviers, qui disait il n’y a pas si longtemps appartenir à une « gauchemoderne », par opposition à une gauche qu’il ridiculisait en la qualifiantd’archaïque. Cette « gauche » là, il faut que cela se sache, sesatisfait parfaitement de la situation actuelle. Situation qui permet à uneentreprise faisant des profits, de licencier du personnel dans le seul but deles accroître. Voilà donc enfin révélé le vrai visage de cette « gauchemoderne» à laquelle Franck Martin revendique son appartenance.Quelledifférence y a-t-il – me demanderez-vous – entre cette gauche là et laDroite ? Aucune. Enfin si ; la différence réside en ce que la Droite,la vraie, assume ses choix. À l’inverse celle de Franck Martin se complaît dansl’ambiguïté pour brouiller les pistes et embrouiller les électrices et lesélecteurs.Depuis letemps que nous dénonçons les dérives droitières de Franck Martin dit l’Écrêté,et sauf à se qu’il se désolidarise publiquement de ses congénères, la preuveest ainsi établie de ce que nous ne cessions de répéter. Cela, les Lovérienneset les Lovériens doivent le savoir.
ReynaldHarlautFront deGauche
(1)Lesparlementaires du Groupe radical de gauche qui se sont abstenus sont lessuivants : Nicolas Alfonsi, Jean-Michel Baylet, Yvon Collin, Anne-MarieEscoffier, François Fortassin, Françoise Laborde, Jacques Mézard, Jean-ClaudeRequier, Jean-Pierre Plancade, Raymond Vall, François Vendasi.À ces onze noms, il faut ajouter celui de Jean-PierreChevènement qui lui aussi s’est courageusement abstenu.