Bonjour,
J’ai échangé (par skype) avec un citoyen du monde, écrivain apatride à ses heures, qui m’a fait part de son avis bien tranché sur l’idée de partage et de financement de la création. Il m’ a proposé d’écrire un article sur mon petit espace de liberté, ce que je ne pouvais évidemment pas refuser.
Le monde de la littérature doit évoluer avec son environnement
A la fois, écrivain référencé et peintre, je suis prolifique et m’intéresse à différents domaines, j’ai remarqué entre autres « lubies » de l’édition en France, non pas la difficulté de se faire éditer, mais l’approche réduite qu’elle pratique : la course aux gains ‘faciles’, reléguant la régénération du secteur littéraire au futur conditionnel, d’ailleurs la majorité des écrivains en France s’autoéditent faute de débouchés.
par Wadih De Fayad
De ce constat d’impasse, je propose aux lecteurs cet article :
La culture du partage ou l’e-culture 2.0
En ces temps de crise économique, qui s’impose à nous depuis 2008, mais qui a pris son rythme de croisière en 2009. L’intérêt Èconomique s’est conjugué à la liberté d’expression sous diverses formes, dont la plus effective est le partage ou le e-partage, sous-entendant par là le partage des créations artistiques via le web, cette grande machine virtuelle, dont une grande partie est sous contrôle mais où demeurent des espaces de liberté. Cette néo-tendance est devenue le cheval de bataille de toute une génération, je parle de celle qui a vu l’apparition du web durant les années 90. La seconde génération, celle du web 2.0, est prise entre deux feux et assiste, un peu en spectateur, à la lutte entre le pouvoir en place et les lobbys qui souhaitent protéger leurs intérêts et cette première génération qui considère toujours internet comme un espace de liberté. Parlons un peu de ces politiciens « politicars », qui trop soucieux de la rentabilité de certains corps, …Qui apparaissent et disparaissent, en ne vouant aucun intérêt à l’art et à son essence.
Le partage prôné par ces deux générations est très différent du piratage informatique et n’a en commun avec les pirates que ce qu’on veut leur faire dire ou faire. Est-ce que toute personne qui pratique la politique est politicienne ? Certes, non, malgré que l’on passe du temps à s’accuser les uns les autres en général en Occident, ou comme en France à « PARTAGER » cette responsabilité.
Rappelons une notion de base : ce que j’ai acheté ou m’a été offert m’appartient et j’en dispose librement tant que je ne les revends pas, d’ailleurs les droits sont imprimés. Des tentatives anti-piratage fonctionnent, citons par exemple le développement de sites moins chers, la mise en commun pour la réalisation d’un film ou en lumière par un acteur français célèbre via youtube.
La loi Hadopi,, dans son principe, est une bonne initiative, mais les démagogues cherchent encore plus à tordre l’affaire. Au fond, et personne n’est dupe, l’assaut anti-partage est une affaire politique et de lobbying sur fond d’un alignement aux intérêts américains (comme c’est en vigueur en ce qui concerne les lois françaises depuis l’accession de l’actuel président à son poste)
Aux Etats-Unis, les protagonistes des deux grands partis américains se rejettent la faute et ne font que reculer et refuser le changement en stigmatisant les internautes et mettant en place des lois comme acta, sopa, fipa. La vision est clairement à court terme, aucune force politique ne s’inscrit sur le long terme, ce qui nous permettrait de nous adapter à la révolution numérique que nous vivons.
Cette discussion fait écho aussi, à ce que l’on peut appeler l’affaire François Bon, éditeur du site publie.net, qui est attaqué par Gallimard, suite à la publication d’une nouvelle traduction d’Hemingway de l’homme est la mer sur son site. Ce conflit est caractéristique du climat délétère dans lequel tente de vivre la création.
Pour en savoir plus notamment article Numérama du vendredi 17 février.
par Wadih De Fayad